Les grands boîtages facteur de grève pour l’USPO

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Publié le 22 novembre 2008
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L’USPO appelle à une éventuelle grève des gardes au cas où les pouvoirs publics resteraient sourds à sa proposition économique concernant les grands conditionnements, informe Gilles Bonnefond : « Nous avons proposé que chacun des acteurs y contribue à hauteur de 10 % de ce qu’il pèse dans le prix du médicament, alors que l’officine supporte actuellement l’essentiel de la contribution sur les grosses boîtes, explique le président délégué du syndicat. Les pouvoirs publics nous ont demandé de le chiffrer. Parallèlement, nous avons démontré qu’il n’y avait pas de niche cachée dans notre économie [NdlR : parapharmacie, marges arrière…]. Nous aurons perdu 120 millions de marge en 2008, sans parler de l’augmentation des charges ! » Et d’estimer que la proposition de l’USPO resterait génératrice d’économies pour l’assurance maladie.

Pour un mouvement de grande ampleur

« Outre les fermetures, nous observons des incidents bancaires et des signaux de non-embauche : par exemple 30 % à la sortie des CFA en cette rentrée. Rester sur l’ancien système de grand conditionnement ou multiplier les baisses de prix, ce serait de la provocation. C’est pourquoi nous souhaitons d’ores et déjà sensibiliser à l’idée d’un mouvement de grande ampleur. »

Près de deux semaines après avoir rendu le chiffrage de sa proposition, l’USPO n’a pas de retour du gouvernement. « Il semble y avoir un a priori favorable, mais si nous ne sommes pas unis cela fera un bon prétexte pour le refuser », conclut Gilles Bonnefond.

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