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L’APLUS adhère à l’USPO
L’APLUS, syndicat regroupant essentiellement des pharmaciens de Paris et sa région, a décidé de rejoindre l’USPO. L’union de ces deux syndicats, créés après scission de la Fédération, forme un nouveau poids lourd du paysage syndical.
En prenant la décision d’adhérer à l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine), l’APLUS (Action pharmaceutique libérale d’union syndicale) remodèle considérablement le paysage syndical. Avec près de 4 000 adhérents théoriques, l’USPO devient en effet un poids lourd. De plus, elle est désormais présente sur la région parisienne où elle était quasi inexistante.
Tout aura finalement été très vite pour ce syndicat : création en 2001 après scission d’une vingtaine de départements de la FSPF, rapprochement officiel avec l’APLUS début 2005, représentativité en avril de la même année, adhésion de l’APLUS aujourd’hui. « Après le verdict ministériel nous refusant la représentativité, le rapprochement avec l’USPO devenait encore plus évident », convient Patrick Zeitoun, vice-président de l’APLUS et de l’Union des pharmaciens de la région parisienne (UPRP). Concrètement, les quatre départements composant l’UPRP, Paris, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine, tous par ailleurs membres de l’APLUS, ont décidé d’adhérer à l’USPO, soit environ 700 pharmaciens. Il s’agit d’une adhésion politique. Les officinaux continuent de verser leur cotisation à l’UPRP, qui elle-même cotise auprès de l’USPO.
S’agissant des autres départements de l’Ile-de-France membres de l’APLUS (environ 350 officinaux), les syndicats de l’Essonne et du Val-d’Oise ne se sont pas encore prononcés tandis que la Seine-et-Marne, d’accord sur le principe de l’adhésion, souhaite néanmoins consulter ses adhérents. Quant au département des Yvelines, il est déjà membre de l’USPO. Hors de l’Ile-de-France, les adhérents directs à l’APLUS, dispersés dans de multiples départements (environ 950 pharmaciens), seront consultés au cours du mois de juillet.
Créer des syndicats départementaux.
Malgré tout, la structure de l’APLUS demeure pour permettre au syndicat de poursuivre ses recours judiciaires, notamment celui porté devant le Conseil d’Etat concernant les honoraires sur les médicaments d’exception. « Mais, politiquement, l’APLUS va se mettre en retrait et la structure devrait disparaître lorsque ces procédures seront terminées. Ce n’est pas un rapprochement opportuniste, c’est aussi un programme. Nous nous sommes entendus sur la définition d’une plate-forme d’idées et de d’objectifs communs qui nous a demandé six à huit mois de travail. Il reste encore des désaccords », assure Patrick Zeitoun. « Nous sommes complémentaires sur le plan géographique, puisque l’USPO n’est pas représentée sur Paris mais aussi sur le plan humain avec des hommes et des femmes d’expérience, ce qui va nous permettre d’aborder l’ensemble des problématiques, du vétérinaire à l’exercice en milieu urbain, et d’y apporter des réponses plus complètes », se satisfait de son côté Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’USPO.
La finalisation de cette fusion, notamment des secrétariats et des fichiers, devrait s’opérer au cours de l’été. « Nous avons récemment présenté notre programme à Paris. Quatre-vingts pharmaciens s’étaient déplacés, notamment de jeunes confrères, remarque Gilles Bonnefond. Nous espérons que ce rapprochement donne ou redonne aux confrères le goût du syndicalisme. En tout cas, nous apportons de la lisibilité au paysage syndical, une dynamique est engagée. » Les deux organisations profiteront de leur union pour développer des structures départementales. « Dès que le nombre d’adhérents sera suffisant, nous créerons une structure départementale voire interdépartementale », prévient Patrick Zeitoun. De nouveaux renforts en perspective ?
A retenir
– adhésions : Au sein de l’APLUS, l’Union des pharmaciens de la région parisienne (94, 93, 92 et 75) a d’ores et déjà décidé d’adhérer à l’USPO. Le 77 y est favorable, le 91 et le 95 ne se sont pas encore prononcés. Quant aux 950 syndiqués en province, ils seront consultés au cours du mois de juillet.
– coexistence : L’APLUS devrait disparaître à terme lorsque ses recours judiciaires, notamment devant le Conseil d’Etat, seront terminés.
Subutex, méthadone : l’USPO ne veut pas du plan de la CNAM
Pour lutter contre la surconsommation et le trafic de Subutex et de méthadone, la CNAM a proposé à la profession un « plan d’action relatif aux traitements de substitution aux opiacés ». La CNAM prévoit de dresser la « liste noire » des consommateurs indélicats et de l’envoyer aux médecins et aux pharmaciens. Mais alors que le médecin pourra continuer à prescrire et le patient se faire rembourser la consultation, il est décidé que pour ces personnes « blacklistées » les caisses ne rembourseront plus ces deux médicaments.
Malgré une carte Vitale à jour et une prescription conforme, les pharmaciens qui leur assurent une avance de frais ne seront pas remboursés. L’assuré inscrit sur la liste ne pourra donc se voir délivrer une boîte de Subutex qu’en la payant de sa poche.
Une « brèche dans la garantie de paiement ». Ce plan, accepté par la Fédération, est en cours d’application. L’USPO refuse catégoriquement de l’appliquer et demande à ses responsables départementaux de s’y opposer auprès des CPAM. « C’est une première brèche dans la garantie de paiement figurant dans la convention SESAM-Vitale, peste Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’USPO. Surtout, il laisse le pharmacien en difficulté face à des situations conflictuelles : comment peut-il refuser une dispensation si le patient accepte de payer de sa poche avec une ordonnance conforme ? Le pharmacien devient complice d’un éventuel trafic. » L’utilisation d’une liste d’opposition papier apparaît également au syndicat comme un précédent permettant à la CNAM d’utiliser d’autres listes pour d’autres types de médicaments. « Nous proposons que médecins, caisses et pharmaciens établissent un protocole de soins pour ces patients qui choisiraient alors un médecin et un pharmacien uniques. Si le patient ne respecte pas le protocole, aucune prescription ou dispensation n’est possible. Le pharmacien retrouve des arguments au comptoir en expliquant au patient qu’il pourra avoir son médicament mais uniquement dans l’officine qu’il a désignée. Dans les départements où nous avons utilisé cette méthode elle donne de bons résultats. » N.F.
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