Un système très plan-plan

Un par an. Ou presque. Depuis les mesures Durafour en 1975, de nombreux plans de redressement, de colmatage, de replâtrage, de financement, de sauvetage ou d’économies ont été mis en place. Seules quatre années y ont échappé. Mieux, depuis le plan Juppé (automne 1995), les plans de redressement sont institutionnalisés avec les lois de financement de la Sécurité sociale (LFSS) votées par les députés, et deviennent, pour le coup, forcément annuels ! Le principe du tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) en est un des derniers rejetons…

Premier constat : tous ces plans, ou presque, ont utilisé les mêmes ingrédients. Augmentation des cotisations et des taxes dans les années 70 et 80, de la CSG ou de son assiette depuis. Les gouvernants se sont en effet toujours essentiellement attachés à faire croître les recettes avant de maîtriser les dépenses. D’abord parce que le second levier est plus impopulaire que le premier. Ensuite, très pragmatiquement, car les mesures d’économies se sont toujours avérées beaucoup plus aléatoires que les apports générés par les augmentations de recettes sociales et fiscales. D’ailleurs, l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) voté chaque année dans la LFSS n’est jamais respecté. Et ce n’est jamais une surprise…