Négociations conventionnelles : le travail invisible des pharmaciens d’officine

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Négociations conventionnelles : le travail invisible des pharmaciens d’officine

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Publié le 6 juillet 2023
Par Yves Rivoal
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Dans l’optique des négociations conventionnelles de l’automne prochain, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) entend mettre en lumière le travail invisible des officinaux.

« A chaque fois que le pharmacien engage sa responsabilité et son diplôme, il doit être rémunéré. C’est non seulement une question d’équité mais surtout, pour les patients, une garantie des moyens mis en œuvre pour assurer la qualité et la sécurité des actes prodigués. » Dans un communiqué du 6 juillet, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) s’invite dans le débat des orientations à donner aux négociations conventionnelles de l’automne prochain. « Nous échangeons régulièrement avec les deux syndicats représentatifs, mais il nous a semblé important d’apporter notre contribution en mettant l’accent sur toutes ces missions effectuées par les pharmaciens d’officines sans rémunération », explique Christophe le Gall, le président de ce syndicat qui n’est plus représentatif, et qui milite pour préserver un modèle libéral et indépendant, et promouvoir le développement des missions du pharmacien au service des patients.

Parmi les activités exercées par les pharmaciens hors cadre et sans rétribution, le syndicat cite en premier la préparation des doses à administrer (PDA). « Jusqu’à quand les pharmaciens devront-ils investir à fonds perdus dans une activité, qui selon certains experts et praticiens, génère une réduction des coûts pour la Sécurité sociale de l’ordre de 17 à 20 % ? », s’interroge le syndicat.

Autre cheval de bataille pour l’UNPF : la prise en charge des urgences bénignes : maux de tête ou de ventre, infections urinaires, plaies ou brûlures, piqûres d’insectes… « Très souvent, faute de protocole en place, le pharmacien doit composer au mieux, tenter de joindre un médecin en urgence, orienter le patient, mettre en place une téléconsultation s’il en a la possibilité, trouver un traitement approprié pour calmer au moins les symptômes », rappelle le syndicat en citant également les interventions pharmaceutiques sur les ordonnances, la détection et le signalement des ordonnances falsifiées, ou encore l’identification des alternatives en cas de rupture.

Pour apporter sa pierre à l’édifice, l’UNPF proposera aux titulaires d’officine de répondre à un sondage en ligne à partir du 7 juillet sur ces missions dépourvues de cadre juridique et/ou de rémunération.

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