« Rajouter de la vie aux années »

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Publié le 6 mai 2006
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La conférence « Quelle place pour le pharmacien auprès du patient en fin de vie », proposée par l’AFPC, a mis en lumière l’implication des officinaux dans les soins palliatifs. « Ils permettent de rajouter de la vie aux années, et non le contraire », comme l’a rappelé Monique Durand, présidente de la commission Ethique et déontologie de l’ordre des pharmaciens. Bien qu’absent du chevet du patient, l’officinal accompagne, rassure, conseille et livre matériel et médicaments, mais se sent souvent seul.

Patricia Guirlinger a fait le choix d’entrer dans un réseau de soins palliatifs, Le Trait d’union, qui fonctionne dans la région de Nancy. « Ma formation en soins palliatifs et le travail en équipe au sein du réseau m’ont permis de trouver un équilibre et d’apprendre à gérer la globalité de la prise en charge et la bonne distance dans la compassion. »

Se former permet d’anticiper les besoins du patient, action clé en soins palliatifs, et d’avoir une bonne connaissance des antalgiques « pour éviter d’être plus préoccupé par la balance des toxiques que par leurs effets », plaisante Sophie de la Morangeais, pharmacienne de l’HAD de l’hôpital de la Croix-Saint-Simon (Paris). Cela permet de tancer avec douceur le médecin qui « oublie » les laxatifs avec un morphinique. Enfin, le numéro Azur d’Accompagner la fin de la vie, à connaître et à afficher, (0 811 020 300, du lundi au vendredi de 9 à 20 h) donne des informations, permet une orientation et propose une écoute sur toutes les questions relatives à la fin de vie.

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