Seine-Saint-Denis : Créer le réflexe générique

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Publié le 27 mai 2006
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Nous sommes un peu en retard par rapport à la France et à l’Ile-de-France, notre objectif est d’être dans le bon wagon. » Pierre Albertini, directeur de la CPAM 93, donne le ton de la future campagne sur les génériques. Le taux de substitution dans le département était de 52 % fin 2005, 54 % fin mars, pour un objectif de… 66 % fin 2006. « 94 % des assurés savent ce qu’est un générique, il faut désormais faire évoluer les comportements », souligne Pierre Albertini. 14 286 courriers ont été envoyés, destinés à convertir les assurés les plus réticents, et 300 000 dépliants (ci-contre) seront distribués en officine.

Mais les pharmaciens eux-mêmes sont la cible de la campagne, le taux de substitution allant de 15 % à 80 % ! Les 473 pharmaciens du 93 ont été invités à des petits déjeuners « d’échanges de pratiques professionnelles » organisés par la commission de suivi des génériques. 43 % d’entre eux y ont déjà participé. Une idée en est déjà ressortie : créer un tampon « Le pharmacien a proposé un générique qui a été refusé par le patient ». « Il sera appliqué sur la prescription, cela peut créer un dialogue ensuite entre le patient et le médecin », explique Bruno Lamaurt, président de la commission paritaire. Des idées reçues ont en tout cas été balayées, indique-t-on. Car, en Seine-Saint-Denis, il y a peu de nomadisme officinal, et le taux de substitution est supérieur à la moyenne chez les bénéficiaires de la CMU. Restera à effectuer un travail vers les 71 centres de santé du département (12,5 % de l’offre de soins), moins impliqués que les libéraux dans le générique.

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