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Alpes-maritimes : Après l’accord passé sur les génériques, les officinaux se sentent trahis par la caisse primaire
En signant, en février, un protocole permettant de ne plus faire de tiers payant aux patients refusant les génériques, les pharmaciens et la CPAM des Alpes-Maritimes ont fait progresser le taux moyen de pénétration des génériques de près de 15 points à 67,5 % ! Une idée que les officinaux approuvent largement (voir page 5).
Seulement voilà, fin mai, la CPAM a cru bon d’envoyer une lettre – en recommandé avec accusé de réception – aux officines dont elle estimait le taux de délivrance de princeps en tiers payant encore trop important (120 sur 466, selon le syndicat départemental). Dans sa lettre, au ton cassant et inquisiteur, elle demande aux destinataires de respecter le protocole signé, qui « se pose en termes d’obligation », et brandit, devant « ce déficit de solidarité préjudiciable à l’image d’une profession disciplinée », la menace de transmettre « un relevé de constatation de non-respect des dispositions de l’accord » à la commission de suivi des génériques.
La missive a déclenché l’ire des officinaux concernés. « Le protocole engage les confrères, certes, mais le but n’est pas de faire fuir les clients, estime Jean-Marie Soyer, président du syndicat départemental (FSPF). Certains refusent obstinément le générique, chaque officine évolue dans un contexte différent. Aboutir à 100 % de substitution est illusoire. L’accord est fait pour sensibiliser les patients et aider les confrères, pas pour les contraindre et les sanctionner. »
« Le protocole a été signé par les deux syndicats départementaux, il s’impose donc à tous les pharmaciens, rétorque Jean-Jacques Greffeuille, directeur de la CPAM. Même si l’on peut admettre une certaine souplesse, l’accord doit s’appliquer complètement et les pharmaciens doivent le respecter. » Pour la CPAM, faire payer le princeps relève donc bel et bien d’une obligation. « Si l’assuré persiste [à vouloir un princeps, NdlR], il ne pourra plus obtenir la dispense d’avance de frais, stipule le premier article de l’accord…
« On ne comprend pas l’attitude de la caisse. Jusqu’ici les résultats sont bons. Cette lettre est un coup dans le dos », dénonce le syndicat, qui attend maintenant des explications officielles de la part de la CPAM.
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