En quoi consiste le Comité d’initiative et de vigilance civique créé récemment par Xavier Bertrand ?

Il est toujours difficile de savoir ce que va faire un groupe de travail ministériel. L’annonce de la création du Comité d’initiative et de vigilance civique fait suite au colloque « Ethique et pandémie grippale » qui s’est tenu le 15 septembre au ministère de la Santé. Cette rencontre a démontré qu’en période pandémique grippale il faudra favoriser les initiatives locales les plus à même d’aider nos concitoyens les plus fragiles. Pour éviter les dérapages, il faudra aussi disposer d’une « boussole morale ». En effet, en cas de pandémie de grippe, les personnes les moins bien soignées seront probablement celles qui, habituellement, ont le moins facilement accès aux soins, soit parce qu’elles ne comprennent pas comment il faut faire, soit parce qu’elles vivent en marge de la société. C’est le cas des malades mentaux (schizophrènes par exemple), des plus démunis, des sans domicile fixe ou des sans papiers.

Ce n’est pas un hasard si l’animation de ce comité a été confiée au docteur Xavier Emmanuelli, fondateur du SAMU social. Quant à sa composition elle n’est pas encore arrêtée, même si le ministre de la Santé a déclaré qu’il serait composé de responsables médicaux, de représentants de cultes, de spécialistes de sciences humaines et de professionnels des médias pour « travailler sur ce que serait la conduite collective et individuelle en cas de pandémie ».