Hospitaliers et officinaux se découvrent

Les pharmaciens hospitaliers et officinaux ont lancé les pistes d’une collaboration concrète lors du congrès Hopipharm. Les deux « locaux », Philippe Gaertner, président de l’UTIP, et Philippe Liebermann, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France et président du syndicat du Bas-Rhin, ont souligné les difficultés nées de la sortie de certains médicaments de la réserve hospitalière.

Le Syndicat national des pharmaciens des établissements de santé a donc proposé la mise en place de pharmaciens référents hospitaliers pour répondre aux difficultés rencontrées par les officinaux. Ces derniers ont trouvé l’idée si bonne (pourquoi ne pas profiter du savoir des hospitaliers ?) qu’ils ont aussi imaginé des référents de ville.

Bientôt les fiançailles

Au fur et à mesure de la discussion, les deux catégories de professionnels ont souligné la nécessité d’un rapprochement. Par exemple, jusqu’en 2004, un patient cancéreux qui rentrait à son domicile avait deux interlocuteurs, le pharmacien hospitalier et celui de ville : le premier pour ce qui touchait au cancer (médicaments et matériel spécifique), le second pour tout ce qui n’avait a priori pas de rapport avec la pathologie. « Aujourd’hui, il faut que l’hospitalier aide l’officinal à effectuer la prise en charge qu’il assumait avant. Il faut aussi permettre aux pharmaciens de ville de se former pour se réapproprier les procédures », ont souligné les intervenants. Et l’idée était lancée de tenir en même temps les assemblées générales, au même endroit avec une journée commune.

C’est entendu, hospitaliers et officinaux sont prêts à travailler ensemble. Reste à savoir à quelle échelle : locale, départementale, régionale ? Vaste chantier dont la première pierre vient d’être posée.