Les opposants lancent deux nouvelles actions

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Publié le 7 juin 2014
Par Loan Tranthimy
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Pour protester contre le plan d’économie du gouvernement et la réforme de la rémunération, les quatre organisations (USPO, UNPF, CNGPO et UDGPO) lancent deux nouveaux mots d’ordre.

Après le lancement d’une pétition qui aurait réuni plus de 4 000 signatures, les deux syndicats de pharmaciens (USPO et UNPF) et les deux collectifs (UDGPO et CNGPO) appellent leurs adhérents à participer à de nouvelles actions pour protester contre le plan d’économies sur le médicament et la réforme introduisant les honoraires de dispensation dans la rémunération des pharmaciens signée le 21 mai par un seul syndicat, la FSPF. Deux nouveaux mots d’ordre circulent depuis le mercredi 4 juin dans le réseau officinal : « écoulez de vos stocks tous les princeps qui ont plus d’un mois de rotation » et « éliminez de vos stocks tous les médicaments en conditionnement trimestriel qui ont plus d’un mois de rotation ». Pourquoi ces actions ? En signant l’avenant sur la rémunération, la FSPF « a consenti à la suppression du délai conventionnel d’écoulement des stocks lors des baisses de prix sans limite de dates », indique le communiqué commun.

Un « amalgame », selon la FSPF

« Nous demandons aux adhérents de ne plus avoir de stock sur un certain nombre de produits et de commander au fur et à mesure en fonction des demandes des patients », commente Laurent Filoche, vice-président du collectif UDGPO et président de Pharmacorp. Celui-ci ajoute : « Ces actions feront économiser de l’argent aux pharmaciens qui ne prennent pas ainsi de risque financier en cas de baisse de prix ». « Il faut que la base s’exprime pour dire qu’elle n’est pas du tout d’accord avec la réforme de la rémunération qui nous amène droit dans le mur », martèle Michel Caillaud, président de l’UNPF.

Face aux positions des quatre organisations, la FSPF dénonce « un amalgame entre la réforme de la rémunération et la suppression de la vignette ». « Je n’entrerai pas dans la polémique. Je continuerai à expliquer la réforme aux confrères. Quant au délai de 30 jours prévu pour écouler le stock, la FSPF s’y est toujours opposée », déclare Philippe Gaertner, président de la FSPF. « Ces organisations sont en train de se discréditer. C’est grave ! », ajoute Philippe Besset, vice-président de la FSPF.

Mais peu importe, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, compte bien demander au gouvernement de ne pas valider l’avenant conventionnel signé sur la rémunération. « On ne peut pas se mettre à dos une profession », dit-il.

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