Les prescriptions des médecins généralistes dans la ligne de mire

Comme chaque année, un peu avant la trêve estivale, la CNAMTS détaille ses pistes d’économies sur les dépenses d’assurance maladie. Pour 2015, pas moins de 25 mesures ont été proposées aux pouvoirs publics pour réaliser 2,86 milliards d’euros d’économies. Outre les propositions permettant au système de santé de prendre le virage ambulatoire (réduction de la durée de séjour en maternité, développement de la chirurgie ambulatoire…), la CNAMTS table aussi sur la maîtrise médicalisée et l’efficience des prescriptions (700 millions d’euros), les baisses de prix des médicaments et des dispositifs médicaux (680 millions d’euros), l’efficience sur les achats et la logistique à l’hôpital (300 millions d’euros) ou encore le développement des génériques (100 millions d’euros).

Augmenter les prescriptions dans le Répertoire

Pour la première fois, le rapport évoque « un potentiel d’économies important sur la prescription médicamenteuse en médecine générale. », concernant notamment les médicaments génériques. Malgré la dynamique de la substitution, le rapport déplore qu’« une part importante de la prescription des médecins généralistes se porte encore vers des médicaments qui ne disposent pas de génériques », donc hors Répertoire. Aussi, selon la CNAMTS, sur neuf classes représentant 70 % des prescriptions en médecine générale, « un transfert d’un point des prescriptions hors Répertoire vers des génériques induirait une économie de 14 millions d’euros » dont 3,3 millions sur les traitements de l’asthme et de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ainsi que le paracétamol, non encore inscrits au Répertoire alors que des génériques existent.