Le rapport qui fait mal

Jusque-là confidentiel, le rapport de l’Inspection générale des finances sur les professions réglementées a partiellement été mis à jour cet été par Les Echos. Autant dire que le monopole officinal est dans le collimateur de Bercy. Le ministère de l’Economie envisage une déréglementation de la distribution des médicaments accessibles sans ordonnance au profit des supermarchés. Il propose aussi l’ouverture du capital des pharmacies et la suppression du numerus clausus à l’entrée des études. Dans la foulée, l’IGF s’en prend au salaire des pharmaciens classé parmi les cinq revenus mensuels les plus importants des professions réglementées. Les officinaux percevraient un salaire net de 7 671 € mensuels, supérieur à celui des médecins spécialistes et généralistes. La levée de bouclier des syndicats ne s’est pas fait attendre. La fronde de l’Ordre s’organise aussi. Et de démonter l’argument principal du rapport, soit la hausse des tarifs des médicaments non remboursables, en prouvant que leur prix progresse moins vite que l’inflation. L’Ordre remet aussi en question la garantie de sérieux des statistiques du rapport (volet pharmaciens) que l’instance de tutelle a décidé de publier sur son site. Le nouveau ministre de l’Economie entendra-t-il la profession ? A suivre…