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Quelles pistes de réforme ?
Après une rallonge budgétaire de 13 millions d’euros et la décision du conseil de gestion de l’OGDPC (organisme gestionnaire de DPC) de limiter à un seul programme le nombre de formations pour tout nouvel inscrit en 2014, une concertation pilotée par le ministère de la Santé doit démarrer début novembre pour trouver des solutions afin de réformer le dispositif. Une réforme nécessaire pour l’Inspection générale des affaires sociales qui a dénoncé dans son rapport publié en mai l’absence de « gouvernance claire », les « vices de conception » ou encore son « financement insuffisant ».
En marge du Congrès des pharmaciens, Monique Weber, directrice générale de l’OGDPC, est revenue sur plusieurs pistes qui pourraient être abordées lors de cette concertation. Au-delà de la demande, elle a par exemple évoqué les enjeux liés à l’offre de formation. « Nous avons en tout 1,8 million de professionnels de santé concernés par le DPC. Il faut donc s’assurer que l’offre et les moyens de formation soient suffisants pour que chaque professionnel qui le souhaite puisse répondre à son obligation. »
Revoir les modalités de calcul des forfaits
La réflexion pourrait ainsi s’orienter vers une formation tous les trois ans. « Est ce qu’il vaut mieux financer une formation par an à un tiers des professionnels de santé dans de bonnes conditions pour eux et soutenable pour les pouvoirs publics, ou former tout le monde chaque année dans des conditions non pérennes ? », s’interroge Monique Weber. Autre possibilité évoquée par elle : la révision des modalités de calcul des forfaits attribués à chaque professionnel. « En 2015, on ne pourra pas garder les niveaux de forfaits à la hauteur de 2014. Certains forfaits pourraient être revus en fonction des coûts réels de formation et adaptés par rapport aux méthodes de la Haute Autorité de santé », déclare-t-elle. Pour la directrice de l’OGDPC, la concertation pourrait aussi revoir les orientations, trop « larges » aujourd’hui. « Est ce que la sécurité incendie correspond au DPC, améliore la compétence du professionnel ? Je pense qu’il faudrait recentrer les orientations sur les priorités de santé publique. »
Alors que les syndicats de médecins libéraux crient au désengagement de l’Etat, Philippe Gaertner, président de la FSPF, se déclare, lui, favorable à la mise en place de « solutions pragmatiques » qui correspondent à l’attente des pharmaciens. « Je me battrai pour une obligation de formation triennale », conclut-il.
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