L’interpro rate son « virage ambulatoire »

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Publié le 15 novembre 2014
Par Loan Tranthimy
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On n’a pas mis les moyens pour que les professionnels travaillent ensemble. J’appelle la ministre de la Santé à s’en mêler et à réunir des partenaires conventionnels pour trouver des solutions. » Le président de la FSPF, Philippe Gaertner, regrette l’échec des négociations interprofessionnelles même si son syndicat a refusé, tout comme 32 autres syndicats membres de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), de conclure l’avenant 2 à l’accord-cadre interprofessionnel (ACIP) avec la CNAM. Sept syndicats se sont abstenus, dont l’USPO, et un seul a voté pour (Organisation nationale syndicale des sages-femmes). « C’est un véritable gâchis. Il faut rapidement prendre des initiatives », déclare Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Pour le président de l’UNPS, Jean-François Rey, le gouvernement n’a pas donné « les moyens tant sur le plan organisationnel que financier ».

Un nouveau texte a minima bientôt proposé

Lors d’une conférence de presse jeudi 6 novembre, Frédéric Van Roekeghem, l’encore directeur général de l’UNCAM, a regretté cette situation : « J’ai fait ce qui était possible dans un contexte économique contraint. On a besoin des équipes de soins de proximité pour s’engager dans le virage ambulatoire. » Il a aussi demandé la mise en place d’un règlement arbitral pour l’accord conventionnel interprofessionnel, le second texte conventionnel qui vise à pérenniser les nouveaux modes de rémunération des maisons et pôles de santé. « Bertrand Fragonard a été désigné arbitre dans le cadre de ce règlement arbitral. Un texte a minima devra bientôt être proposé », confie l’UNPS. Confrontée à des difficultés budgétaires, l’organisation refuse de participer à de nouvelles réunions tant qu’une rallonge de 150 000 euros n’a pas été accordée par le ministère de la Santé.

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