Seule la moitié des courriers conformes aux indicateurs de qualité

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Publié le 29 novembre 2014
Par Loan Tranthimy
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Placée sous le signe de la coordination des professionnels de santé pour promouvoir la sécurité des patients en ville et à l’hôpital, la 4e Semaine de la sécurité des patients 2014 a permis à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et la Haute Autorité de santé (HAS) de diffuser les résultats des indicateurs de qualité recueillis dans les établissements de santé.

Si, globalement, des améliorations ont été constatées, notamment sur la tenue du dossier patient et du dossier anesthésique, ainsi que sur l’évaluation de la douleur, les objectifs sont loin d’être atteints pour l’indicateur portant sur le courrier de fin d’hospitalisation adressé au médecin de ville, à la structure de transfert ou remis au patient le jour de sa sortie, tant sur son contenu que sur le délai de l’envoi de ce courrier.

Un indicateur appelé à évoluer

En effet, seule la moitié des lettres émanant des établissements de médecine et chirurgie esthétique (MCO) comporte les éléments minimaux indispensables à la continuité des soins et est envoyée dans les huit jours. Les établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR) font certes mieux (80 % des courriers conformes), mais les écarts entre les structures sont importants. S’agissant des établissements de santé mentale et de l’HAD, les besoins d’amélioration porteront sur le délai d’envoi du courrier, qui n’est respecté que dans 52 % des cas malgré les campagnes nationales, déplore la HAS. Cet indicateur devra évoluer pour tenir compte de la stratégie nationale de santé. Le projet de loi de santé prévoit en effet, dans son article 24, une remise obligatoire au patient d’une lettre de liaison afin de faciliter la coordination. La HAS a ainsi défini les cinq exigences que devra contenir ce courrier : le motif de l’hospitalisation, la synthèse médicale du séjour, les résultats des examens, les traitements médicamenteux et les suites à donner.

D’autres éléments jugés nécessaires par les équipes hospitalières en concertation avec les équipes de soins primaires pourront également y figurer.

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