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© Urgence fin de la grève
Fin de grève aux urgences : les libéraux prennent le relais
La grève des urgentistes a été levée dès hier, mardi 23 décembre, après qu’un protocole d’accord a été signé avec le ministère de la Santé. Les libéraux généralistes, depuis mardi 23 décembre, et les spécialistes, à compter de ce mercredi 24 décembre, ont pris le relais de la grève.
Un accord bienvenu pour le médecin urgentiste Gérald Kierzek, contacté ce mercredi 24 décembre au matin : « La concomitance entre la grève des libéraux et les pics épidémiques (gastro-entérites, bronchiolites) aurait pu poser des problèmes. La résolution a été rapide parce qu’il fallait mettre en conformité le fonctionnement des urgences avec la législation européenne et la sécurité des soins« .
Concrètement, l’accord porte sur le temps de travail qui sera limité à 48 heures par semaine, gardes comprises. Les heures effectuées au-delà des 39 heures seront également payées en plages additionnelles.
Un progrès pour le Dr Kierzek : « C’est un pas vers la revalorisation des spécialités réputées pénibles à cause des gardes. Le fait que l’accord ne comporte pas de volet financier ne résoudra peut-être pas complètement le manque d’attractivité de ces spécialités à l’hôpital public (anesthésistes réanimateurs, pédiatres, gynécologues, urgentistes) et le problème sous-jacent de démographie médicale« .
La concomitance du mouvement avec celui des libéraux est symbolique d’un sentiment de ras-le-bol commun aux professionnels de santé. Des mouvements qui, pour Gérald Kierzek « mettent en exergue que l’important dans un système de santé, ce sont les soignants même si les revendications sont différentes suivant les cas« .
Dans la pratique, il conseille aux pharmaciens d’inciter les patients à passer un coup de téléphone à leur médecin traitant qui n’est pas forcément gréviste ou bien gréviste mais réquisitionné. Et d’attendre si les symptômes n’ont pas de caractère de gravité puis d’appeler le 15, les urgences hospitalières devant rester le dernier recours.
Le réflexe du recours au 15 concerne également le pharmacien pour obtenir l’avis d’un médecin 24 heures sur 24. Les médecins du centre 15 peuvent de plus légalement faxer une ordonnance à l’officine.
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