Pourquoi y aller ?

D’ici 2017, plus de 1 000 structures hébergeant les équipes pluriprofessionnelles de proximité sont attendues. Au-delà de la coordination des soins, les professionnels de santé qui y travaillent font émerger de nouvelles pratiques professionnelles en matière d’éducation thérapeutique par exemple. Une pratique qui concerne en premier lieu les pharmaciens. Peuvent-ils y trouver leur compte ?

Invités par Le Moniteur à répondre à cette question lors du salon PharmagoraPlus, Philippe Gaertner, au titre de président du Centre national des professions libérales de santé, Brigitte Bouzige, première vice-présidente de la Fédération française des maisons et pôles de santé, et Corinne Daver, avocate associée chez Fidal, sont unanimes : les pharmaciens sont un acteur clé de l’interprofessionnalité. Mais face à cette évolution inévitable, certains écueils sont à éviter tels que l’absence d’une motivation réelle, un projet de santé insuffisant, l’absence d’un leader dans l’équipe ou encore la tentative du transfert à tout-va qui risque de dégrader le maillage officinal. Philippe Gaertner regrette, lui, la faiblesse du financement alloué à la coordination par la loi et l’absence de clarification par l’administration fiscale de l’assujettissement du pharmacien à la TVA qui constitue jusqu’à présent une pierre d’achoppement dans le cadre des Sisa (sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires) pour les autres membres de la structure. Sur cette question, Corinne Daver est formelle, « les actes réalisés par le pharmacien dans le cadre d’une maison de santé ne doivent pas être soumis à la TVA ».