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Les infirmières poussent les autres professions à créer une carte de coordination
Du 30 novembre au 7 décembre, les 27 862 pharmaciens titulaires sont appelés à désigner par correspondance leurs représentants aux élections des unions régionales des professionnels de santé (URPS). « Le Moniteur » a choisi trois exemples fédérateurs (suite page 24).
Il n’aura pas fallu très longtemps pour que le projet de carte de coordination de l’URPS infirmiers séduise les trois autres URPS (médecins, pharmaciens et masseurs-kinésithérapeutes). Depuis début septembre 2015, cette carte est diffusée avec un courrier d’explication par les pharmaciens de la Région, soit un millier d’exemplaires par officine. « Avec cette carte de coordination de soins, nous avons enfin un moyen pratique d’évoluer dans la coordination ville-hôpital et entre professionnels de santé libéraux pour le bien-être des patients », s’est félicité Jean-Marc Lebecque, président sortant de l’URPS Nord-Pas-de-Calais (USPO), lors de la présentation de cette carte. Un sentiment largement partagé par Sophie Sergent élue URPS (FSPF), qui met cette carte sur le même plan que le dossier pharmaceutique. « Ces deux outils sont indispensables pour une meilleure coordination. Tous les patients devraient les posséder, surtout lorsqu’il y a une hospitalisation programmée. », commente-t-elle, forte de son vécu en réseau oncologique.
Des informations détaillées pour la coordination
Les objectifs de cette carte sont multiples : faciliter la coordination, identifier rapidement les professionnels de santé du patient, optimiser la communication et la prise en charge coordonnée entre les professionnels de ville et les établissements de soins, faciliter le retour à domicile après une hospitalisation, éviter les réhospitalisations et les ruptures de soins, éviter les retards de prise en charge. Au même format que la carte Vitale, cette carte décline sur le premier volet les nom, prénom, date de naissance, téléphone du patient et le nom de la personne à prévenir.
Sur les deux premiers volets intérieurs, le porteur de la carte peut indiquer les coordonnées de son médecin traitant, de son infirmier libéral référent, de son pharmacien, de son kinésithérapeute, de son laboratoire d’analyse et de tout autre professionnel. Le troisième volet intérieur comprend trois cases à cocher pour indiquer s’il est, le cas échéant, diabétique, en traitement anticoagulant, allergique, plus un champ libre. A l’arrière de la carte, sont présentés des conseils pour optimiser le retour à domicile en cas d’hospitalisation.
Les patients cibles sont au-delà des plus de 60 ans, les patients en situation de soins, en situation de handicap (moteur, mental, psychique, auditif, visuel…), souffrant d’une pathologie chronique (diabète, insuffisance cardiaque ou rénale, cancer, BPCO, hypertension, pathologie psychique…), en situation de fragilité et/ou sous tutelle et curatelle.
2 millions de cartes seront distribuées
Pour couvrir l’ensemble de la région, 4,05 millions d’habitants, ce sont 2 millions de cartes qui ont été imprimées. Spécificité de cette carte, elle a été cofinancée à parts égales par les quatre URPS, pour un coût de 50 000 €. Les grossistes-répartiteurs en pharmacie ont aussi participé au projet en transportant les supports vers les 1 500 officines de la Région, pour une économie estimée à 22 000 €.
Cerise sur le gâteau, pour compléter cette carte papier, une application est en cours de développement, dont la disponibilité est promise pour les prochaines semaines sur Apple Store et Google Play.
Pour connaître les premiers bilans des 13 Régions, consultez notre carte interactive sur lemoniteurdespharmacies.fr
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