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La profession attend des engagements financiers
Trois jours avant la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2017 (PLFSS), les deux syndicats représentatifs des officinaux, la FSPF et l’USPO montent de nouveau au créneau pour demander à l’Etat de se prononcer sur un cadrage économique clair.
Faute d’enveloppe économique, la réforme de la profession dans le cadre de la prochaine convention pharmaceutique risque de prendre l’eau. Les négociations avec l’Assurance maladie doivent s’ouvrir fin 2016-début 2017, la FSPF indique que le « top départ » de ces discussions commence dès le 28 septembre, avec la réunion semestrielle de l’observatoire paritaire sur la rémunération des pharmaciens. Pour les deux syndicats, le cadrage économique du gouvernement via le PLFSS 2017 est essentiel dans un contexte où des efforts d’économies supplémentaires devraient encore peser sur les médicaments.
Inquiétude sur les orientations du CEPS
A l’approche des arbitrages budgétaires, premier signe d’inquiétude pour les syndicats : les orientations ministérielles du 17 août à appliquer par le Comité économique des produits de santé (CEPS), chargé de fixer les prix des médicaments. Ces orientations prévoient que pour financer les médicaments innovants, les économies devront être générées « par la baisse des prix des médicaments disponibles dans le panier des soins. Les médicaments innovants tardent à arriver dans les officines alors que les anciens y sont déjà. La rémunération sera donc encore plus dépendante de la fixation des prix », tempête Philippe Gaertner, président de la FSPF. Autre élément préoccupant : le prix des génériques. Le gouvernement demande au CEPS de réfléchir à des niveaux de décote plus importants des génériques, et à des rythmes encore plus rapides qu’aujourd’hui. Il évoque aussi une convergence du prix du princeps vers celui du générique. Selon Philippe Gaertner, les officinaux, dont la rémunération repose en grande partie sur le générique, ne pourront pas travailler avec ces nouvelles consignes au vu de leur mode de rémunération actuel. « Comment mettre en adéquation cette recommandation sur le prix industriel avec l’évolution de la rémunération en officine. Si on va jusqu’au bout de la réflexion, cela sonne la fin de la dispensation des génériques. Il faut trouver un juste équilibre », prévient-t-il. Pour Gilles Bonnefond, « dorénavant le CEPS a des outils, quel choix fera-t-il pour fixer les prix ? Dans tous les cas, il est vital de demander un engagement économique au bénéfice de l’officine afin d’éviter que tout ce qui sera acté dans la convention soit détricoté par le CEPS ». En attendant l’arbitrage ministériel, les deux syndicats mettent la pression en présentant les premiers résultats de la grande Consultation réalisée auprès des pharmaciens. Et une mobilisation des troupes est envisageable si les décisions budgétaires ne leur sont pas favorables.
ONDAM RELEVÉ, BONNE NOUVELLE
Au lieu du 1,75 % prévu initialement, le taux de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) a été relevé à 2,1 %, soit 700 millions d’euros supplémentaires pour financer, notamment, la nouvelle convention médicale. « Un Ondam plus souple est une bonne nouvelle. Mais, est-il prévu uniquement pour les médecins ? », commente Gilles Bonnefond. Pour Philippe Gaertner, « cette évolution facilite les choses, mais il faut rester prudent ».
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