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Les syndicats de pharmaciens prudents sur la proposition « santé » de François Fillon
oubliée dans les débats politiques, l’avenir de la Sécurité sociale fait l’objet de toutes les attentions depuis la primaire de la droite et du centre. François Fillon, vainqueur de cette élection a proposé d’endiguer le déficit de l’Assurance maladie en la focalisant sur les affections graves et de longue durée. Pour le reste, place à l’assurance privée. « Il faut définir ce que l’on appelle le panier de soins », a-t-il insisté sans pour autant préciser la nature des soins dont la prise en charge serait transférée aux mutuelles. L’objectif, selon le député de Paris, n’est pas de privatiser la Sécurité sociale, mais de « regarder si, sur certains types de soins, des personnes qui ont des revenus convenables peuvent participer un peu plus ». Interrogés sur ces intentions, les syndicats de pharmaciens se montrent prudents. « Nous avons communiqué avec Fillon au congrès des pharmaciens à Nantes. Il doit préciser certains points », répond Philippe Gaertner, président de la FSPF. Pour Gilles Bonnefond, président de l’USPO, « l’idée qui consiste à dérembourser les médicaments est certes rentable en termes d’économie, mais dévastatrice sur le plan politique ». Celui-ci propose que « pour être juste, chaque contrat de complémentaires santé devrait inclure 50 € de médication familiale par an. Si 30 % des patients choisissent de passer directement par la pharmacie pour un rhume, cela permettra de réaliser 350 M€ d’économies ». De son côté, jean-luc Fournival, président de l’UNPF estime que « François Fillon a raison. Les complémentaires prendront le relais sur les médicaments de “ bobologie” . Il faut aussi protéger les plus modestes et mettre en place un bouclier sanitaire mutualisé ». Le syndicat suggère de lister les médicaments par pathologie qui seraient pris en charge par les complémentaires, et d’autoriser la prescription pharmaceutique pour la « bobologie ». « Nous identifions 12 pathologies, dont les maux de gorge, allergies, infections ORL… », ajoute Jean-Luc Fournival.
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