Le tour de vis budgétaire cible de nouveau le médicament

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Publié le 8 juillet 2017 | modifié le 9 février 2025
Par Loan Tranthimy
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Le médicament représente de 12 à 13 % des dépenses de l’Assurance maladie. Or sa contribution à l’effort d’économies est de 38 %, soit trois fois plus. Ce qui n’est pas acceptable ». La réaction de Philippe Gaertner, président de la FSPF fait suite au rapport « produits et charges » de l’Assurance maladie. Dans ce rapport paru le 30 juin, la Cnamts liste de nombreuses pistes permettant au gouvernement de trouver 1,9 milliard d’euros d’économies en 2018. Cette année encore, la prescription plus efficiente des médicaments et la progression des génériques et biosimilaires permettront d’obtenir la plus importante réduction de dépenses, soit 750 millions d’euros. Pour développer ces produits, les actions proposées sont multiples, comme la reconduction des actions d’accompagnement auprès des médecins et des pharmaciens en s’appuyant notamment sur le volet conventionnel, la poursuite de la mise en œuvre du tiers-payant au cabinet médical (qui permettra de comptabiliser les mentions « non substituable » sur les prescriptions), le lancement d’une grande campagne de communication sur les médicaments génériques en 2018 ou encore l’accompagnement des médecins pour prescrire des biosimilaires. Face à ce nouveau tour de vis qui s’annonce sur le médicament, les représentants des pharmaciens se montrent inquiets. « Le médicament reste le contributeur le plus important. Il est donc urgent d’obtenir dans le cadre conventionnel un engagement sur une enveloppe financière pluriannuelle pour pouvoir engager la profession dans une réforme ambitieuse », martèle Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Sera-t-il entendu ? 

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