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Déserts médicaux et évolution du métier de pharmacien : pas à n’importe quel prix
En réaction à la conférence de presse d’Emmanuel Macron le 16 janvier 2024, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) se dit prête à d’autres évolutions du métier, mais pas à n’importe quel prix.
« Dans un contexte de désertification médicale, et de temps médical contraint, le pharmacien est un acteur clé des soins de premier recours et des soins non programmés. De nombreuses évolutions sont encore possibles pour répondre au cap fixé lors de la conférence de presse [du président de la République, NdlR]. Ces avancées sont indispensables et attendues par les patients », explique le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, dans un communiqué diffusé le 17 janvier.
Des rémunérations à la hauteur
Et de rappeler que, d’ici quelques mois, les pharmaciens pourront prescrire des antibiotiques après la réalisation du test angine et du test cystite. « L’USPO continuera à porter une extension de cette prescription pharmaceutique, par exemple, dans le cadre de la prise en charge de la douleur dentaire », précise son président. Celui-ci réclame également la publication « sans tarder », des textes d’application pour autoriser le pharmacien d’officine à renouveler les ordonnances des patients chroniques stabilisés pour trois mois supplémentaires comme la loi Rist le prévoit. Il souhaite également des textes pour permettre aux pharmaciens de prescrire des substituts nicotiniques pris en charge par l’Assurance maladie.
Pour autant, « ces missions devront faire l’objet d’une rémunération à la hauteur de l’investissement des pharmaciens mais également des enjeux d’accès aux soins rappelés par le président de la République », insiste le syndicat alors que les négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie ont commencé.
Maintenir les 3 piliers de l’officine
Pour conclure, Pierre-Olivier Variot insiste sur les conditions d’exercice des pharmaciens : « pour assurer ces missions en toute sécurité et pour tous les patients, quel que soit leur lieu de résidence, les piliers de l’officine – indépendance, monopole et proximité – devront être préservés et renforcés ». Une allusion aux travaux du député Marc Ferracci portant sur les professions réglementées. D’ailleurs, l’USPO n’hésite pas à déclarer qu’elle « sera particulièrement vigilante quant à l’orientation de l’acte II de la loi sur la croissance, annoncée par le président de la République, et lui rappellera, si besoin, sa propre expression : les pharmaciens « ont choisi le camp du patient et non celui du commerce » ». L’objectif de cette nouvelle loi devrait notamment viser la simplification et devrait être présentée au Parlement avant l’été. Mais c’est Emmanuel Macron qui en 2014 souhaitait déréglementer le secteur de la pharmacie.
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