La naissance du « pharmacien de référence »

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Publié le 18 novembre 2017 | modifié le 2 janvier 2025
Par Jean-Luc Decaestecker
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Depuis le 1er octobre, les patients belges atteints de maladie chronique, sans spécification de la pathologie, peuvent désigner un « pharmacien de référence » à l’instar de leur médecin traitant. Ce service découle d’un accord signé en mars entre la profession et le ministère de la Santé. Il s’agit de réaliser et d’actualiser un schéma de médication sur la base des médicaments délivrés par le pharmacien de référence et ceux inscrits dans le dossier pharmaceutique partagé (DPP). En effet, si le patient désigne par convention un seul pharmacien de référence, il garde la liberté de se rendre dans d’autres officines. La convention est reconductible à vie par renouvellement tacite. Peut y prétendre tout patient qui, au cours des douze mois écoulés, s’est vu délivrer dans la même pharmacie cinq médicaments remboursés dont un médicament pour traitement chronique. Potentiellement, 2,7 millions de Belges sont concernés. Pour ce nouveau service entièrement pris en charge par l’INAMI, équivalent belge de l’Assurance maladie, le pharmacien de référence reçoit une rémunération forfaitaire annuelle maximum de 31,80 € par patient, TVA comprise. Si pour l’exercice 2017, soit les trois derniers mois de l’année, la répartition se fera sur la base d’une allocation budgétaire globale de 2 millions d’euros, au risque de voir l’honoraire forfaitaire par patient réduit si le succès du service est au rendez-vous, pour 2018, ce montant est acquis puisque les parties ont convenu de la réaffectation des crédits nécessaires dans le cadre de la neutralité budgétaire.

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