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Idée inspirante : des campagnes de bilans de médication en Ehpad
Il revient à chacun de s’approprier, selon ses capacités, les missions existantes. Tout en imaginant celles qui pourraient voir le jour. Exemple avec Louis Bosson, pharmacien titulaire à Montélimar (Drôme).
Chaque année, le pharmacien titulaire et son associé consacrent une semaine entière à réaliser un bilan partagé de médication (BPM) pour tous les résidents de chacun des quatre établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qu’ils approvisionnent en médicaments, soit près de 250 patients. « Quasiment tous y sont éligibles. Nous réalisons généralement ce travail au printemps, en dehors des campagnes de vaccination et des pathologies hivernales, mais aussi des congés de l’équipe », indique Louis Bosson, qui a systématisé cette mission au moyen d’outils qu’il a lui-même mis en place. « Progressivement, l’analyse des ordonnances s’affine et devient plus instinctive », reconnaît-il.
En 2022, la possibilité de réaliser des BPM pour les résidents d’Ehpad a été aménagée dans la mesure où le pharmacien n’a pas d’échange direct avec le patient. Mais les étapes sont les mêmes : recueil des ordonnances et analyse des traitements à la lumière de quelques données biologiques que sont le poids et la clairance à la créatinine. « Nous formulons des préconisations dans près de 80 % des situations. Les modifications thérapeutiques, soit un retrait ou un ajout de médicament, sont proposées en fonction du niveau de risque pour le patient. » Un second pharmacien relit les préconisations qui sont adressées par courrier postal au médecin traitant. Elles sont prises en compte à hauteur de 60 % environ au cours du mois suivant.
Selon leur souhait, les médecins coordonnateurs des Ehpad peuvent prendre connaissance de ces éléments. Et aller jusqu’à contacter le prescripteur pour qu’il apporte une modification. Loin de crisper les médecins, le pharmacien pense être identifié comme un professionnel qui fait bien son boulot. Au comptoir, l’approche est tout autre. « Le recrutement repose sur des situations de mésusage ou de non observance. Les patients sont un peu réticents à parler de leur traitement. Cela leur fait peur que l’on prenne contact avec leur médecin. »
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