Dispositifs médicaux : plus de 80 % de patients chroniques connectés d’ici 2030

Le télésuivi de l’apnée du sommeil, mis en place depuis le 1^er janvier 2018, est-il un premier pas vers d’autres dispositifs médicaux connectés ? C’est l’une des questions posée lors d’une table-ronde consacrée à la télésanté pendant les 5^e Rencontres de la Santé à domicile qui se sont déroulées à Paris le 30 janvier 2018. Pour André Tanti, vice-président du Comité économique des produits de santé (CEPS), la réponse est oui. Le télésuivi pourrait ainsi s’appliquer non seulement aux pompes à insuline mais aussi aux appareils de ventilation voire aux prothèses mandibulaires. « Entre 2020 et 2030, plus de 80 % des patients chroniques seront connectés », a-t-il ajouté. Cependant, pour Gérard Raymond, premier vice-président de France Asso Santé et président de la Fédération française des diabétiques, le télésuivi implique une concertation avec les patients et un renforcement de leur accompagnement. Charles-Henri des Villettes, président de la Fédération des PSAD, a souligné que la rémunération à la performance, appliquée au télésuivi de l’apnée du sommeil, impliquait notamment une « transformation du métier » des PSAD et un accompagnement du patient plus médical. « Nous sommes très loin de notre rôle de livreur de dispositifs médicaux. C’est une merveilleuse opportunité. Nous voulons contribuer à améliorer la santé des patients », a-t-il déclaré.