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GILLES BONNEFOND président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) « Les génériques, c’est l’histoire d’un combat de tous les instants »

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Publié le 24 septembre 2019 | modifié le 9 septembre 2025
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L’arrivée des premiers génériques en France date de 1980. Leur développement est confié aux industriels et aux médecins pendant presque 20 ans et se traduit par un échec total. Pendant cette période, une vingtaine de présidents de syndicats départementaux de pharmaciens militent pour le droit de substitution. Les 2 syndicats nationaux, FSPF et UNPF, y sont opposés, comme les médecins, les grossistes et l’industrie pharmaceutique.

A force de ténacité, nous obtenons en 1999 ce droit de substitution faisant exploser la pénétration des génériques en France. Le pharmacien d’officine est reconnu comme un spécialiste du médicament et un interlocuteur économique.

A l’été 2000, le gouvernement juge le développement des génériques trop lent et signe avec les 2 syndicats (UNPF et FSPF) une taxe de 50 centimes de francs par boîte de médicament à la charge des officines.

Un certain nombre de présidents se désolidarisent de cette signature et créent l’USPO, qui conteste immédiatement cet accord et empêche la publication du texte.

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En 2005, sous la menace d’un tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) généralisé après 2 ans de commercialisation des génériques d’une molécule, l’USPO fait une contre-proposition qui est acceptée. C’est le début des objectifs individuels de substitution et leur introduction dans la vie conventionnelle avec l’Assurance maladie. Cette proposition a été un levier formidable pour développer la vie conventionnelle et faire évoluer le métier de pharmacien, tel que nous le voyons actuellement.

Désormais, nous devons obtenir le droit de substitution sur les médicaments inhalés et les biosimilaires et empêcher le développement du non-substituable injustifié.

Le générique est un combat permanent avec des enjeux financiers considérables. Aussi, il est essentiel de rappeler sans cesse que le spécialiste du médicament est le pharmacien, que la marque cache une molécule active et que les économies générées ont permis l’arrivée de nouveaux médicaments accessibles à tous les Français.