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jean-luc fournival président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) « Relancer à tout prix le générique »

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Publié le 24 septembre 2019 | modifié le 9 septembre 2025
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Si le médicament générique a trouvé sa place au sein du système de santé et de l’armoire à pharmacie, son essor peut être mis au crédit des pharmaciens qui ont contribué à sa généralisation depuis 20 ans. Confrontés à des patients méfiants et à des prescripteurs réticents, leur expertise et la confiance qui leur est accordée ont su convaincre. Pourtant, si le taux de substitution réalisé par les pharmaciens dépasse 85 %, le marché des génériques reste peu dynamique. En France, ils représentent 37 % des médicaments remboursables quand ils atteignent 80 % en Allemagne ou au Royaume-Uni.

Relancer ce marché, devenu essentiel au réseau officinal, passe par plusieurs axes. L’UNPF demande l’ouverture du Répertoire des génériques ou, à défaut, la possibilité pour les pharmaciens de pouvoir substituer dans une même famille au sein du Répertoire. Empêcher la substitution des biosimilaires nous semble contreproductive et en totale incohérence avec les efforts demandés aux pharmaciens.

Par ailleurs, l’UNPF souhaite une répartition plus juste des économies réalisées pour la collectivité. En effet, la formule de calcul de la ROSP bénéficie largement à l’Assurance maladie (le gain est passé de 80 M€ en 2000 à 2,5 Md€ en 2017) au détriment des pharmaciens (la ROSP est passée de 165 M€ en 2017 à 75 M€ en 2018).

Enfin, la sortie du décret relatif à la préparation des doses à administrer (PDA) permettrait un appel d’air pour le marché des génériques, tout comme la généralisation de la prescription en dénomination commune internationale (DCI), toujours en attente.

L’UNPF attend que les industriels prennent en compte les retours des patients et proposent des formules plus adaptées (sans dioxyde de titane), des approvisionnements plus sécurisés et une production française.

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La signature d’un avenant conventionnel entérinant la baisse des revenus des pharmaciens et la polarisation de la marge sur les médicaments à bas prix est un coup dur pour la profession, surtout dans un contexte de tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) généralisé, de déremboursement de l’homéopathie et de baisse des prix.