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Evolution de l’officine : l’importance du triptyque médecin-pharmacien-infirmier

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Evolution de l’officine : l’importance du triptyque médecin-pharmacien-infirmier

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Publié le 28 novembre 2019
Par Magali Clausener
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Lors du colloque sur l’évolution de l’officine au service des patients, organisé par Coopération Santé le 26 novembre, la question de l’exercice coordonné a été traitée lors de la dernière table-ronde réunissant différents professionnels de santé. Claude Leicher, médecin généraliste et président de la Fédération des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), a souligné que les professionnels de santé auraient un « double conventionnement » : le conventionnement propre à chaque profession et un « conventionnement territorial » lié aux CPTS. « Il faudra savoir quel sera le lien organique avec le territoire », a-t-il ajouté. A ce sujet, Annelore Coury, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de l’Assurance maladie, a rappelé que pour certaines professions dont les médecins, « une partie du forfait structure sera conditionnée au fait de participer à un exercice coordonné ».

Pour Catherine Kimidis, présidente du SNIIL (Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux), le triptyque médecin généraliste, pharmacien et infirmier est essentiel notamment lors de la sortie hospitalière des patients : « Il faut une identification des professionnels de santé autour du patient : le médecin traitant, le pharmacien correspondant dont on parle maintenant, et il faudrait avoir une infirmière référente. Cela serait parfait ». La présidente du SNIIL a relevé que les infirmiers auront la possibilité en 2021 de réaliser un bilan iatrogénique pour les patients non dépendants. « Le pharmacien voit le patient au comptoir, le médecin dans son cabinet et nous dans son environnement. Nous avons un rôle complémentaire avec celui du pharmacien. Nous voyons les armoires à pharmacie et nous pouvons alerter le pharmacien en lui disant attention, le patient a un stock de médicaments », a-t-elle précisé.

« Il y a une attente gigantesque des hospitaliers, des patients et des politiques d’une prise en charge forte en ville, en particulier lorsque les patients ne passent pas la nuit à l’hôpital. Le grand défi, c’est la sortie précoce des patients, a déclaré le professeur Rémi Varin, pharmacien hospitalier au CHU de Rouen (Seine maritime). Au CHU, nous avons mis en place une consultation sur la douleur avec le pharmacien hospitalier avant ou après une chirurgie afin d’aider le patient à prendre en charge sa situation à sa sortie. Cela pourrait aussi se faire à l’officine. » « L’avenir de notre métier, c’est notre métier dans une équipe de soins », a conclu Claude Leicher.

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