Déserts médicaux : ces zones sous-dotées en médecins généralistes

© Désert médical, zones sous denses, médecin généraliste, DREES - ovbelov/iStock

Déserts médicaux : ces zones sous-dotées en médecins généralistes

Réservé aux abonnés
Publié le 14 février 2020
Par Magali Clausener
Mettre en favori

C’est le constat d’une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) : la part de la population française vivant en zone sous-dotée en médecins généralistes (ou « sous-dense ») passe, entre 2015 et 2018, de 3,8 % à 5,7 %. « La baisse de l’accessibilité est plus marquée dans le centre de la France. De nouveaux territoires sont concernés par la sous-densité, notamment du centre de la France vers le nord-ouest », explique Blandine Legendre, auteure de l’étude. De plus, en 2018, les Français ont eu accès en moyenne à 3,93 consultations par an et par habitant, contre 4,06 consultations en 2015.

Cette moindre accessibilité à un médecin généraliste est due « principalement par la baisse du temps médical disponible, du fait de la diminution globale du nombre de médecins en activité sous l’effet de nombreux départs à la retraite, que les nouvelles installations ne compensent pas quantitativement, en raison de l’effet prolongé des numerus clausus appliqués au cours de ces dernières décennies ».

L’auteure observe également que les territoires les mieux dotés en médecins généralistes sont aussi les plus attractifs, tant du point de vue de la croissance démographique que des équipements (sportifs, culturels, commerciaux et scolaires). Et de noter : « L’accessibilité aux médecins généralistes s’inscrit ainsi dans une problématique plus globale d’aménagement du territoire ». Une conclusion qui n’étonnera pas grand monde.

Publicité