Confinement II : les professionnels de santé qui assurent la continuité des soins

© Confinement II : les professionnels de santé qui assurent la continuité des soins - Warchi-iStock

Confinement II : les professionnels de santé qui assurent la continuité des soins

Publié le 2 novembre 2020
Par Magali Clausener
Mettre en favori

Ce lundi 2 novembre, les 7 ordres des professions de santé (pharmaciens, médecins, infirmiers, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues) assurent dans un communiqué commun de leur mobilisation collective « pour garantir la continuité des soins et incitent fortement l’ensemble des patients à continuer de consulter leurs praticiens, y compris de ville, notamment dans le cadre du suivi de leurs pathologies et de leurs traitements ». Les cabinets et les officines restent ouverts et « chacun dans leur champ de compétences, assurent les soins de premier et de second recours en présentiel ou dans le cadre de la téléconsultation, du télésoin et des soins à domicile », expliquent les ordres. L’ordre des masseurs-kinésithérapeutes avait dès le 28 octobre annoncé la poursuite des soins au cabinet et au domicile des patients, et le 31 octobre, le syndicat Les chirurgiens-dentistes de France affirmait que tous les cabinets resteraient ouverts sur l’ensemble du territoire. En mars, seule une permanence des soins avait été mise en place par les dentistes.

Le 31 octobre, l'union syndicale Avenir SPE-Le Bloc, qui regroupe médecins spécialistes, chirurgiens, gynécologues obstétriciens, médecins anesthésistes réanimateurs, incitait déjà « tous les patients à continuer de consulter leur médecin, et en cas d'intervention déjà programmée à se rapprocher de leur chirurgien pour évaluer leur situation médicale et éviter tout retard préjudiciable de prise en charge ».

Deux jours auparavant, France Assos Santé demandait aux médecins et aux ARS « de garantir la continuité des soins et des parcours, y compris grâce au recours à la télémédecine et à la télésurveillance, et à assurer les déprogrammations dans le strict cadre du nécessaire ».

Continuer de soigner les patients non Covid

Publicité

Cette mobilisation de l’ensemble des professionnels de santé s’explique par le renoncement aux soins des Français lors du premier confinement qui ont conduit dans beaucoup de cas à une aggravation des pathologies et des retards de dépistage et de prise en charge. En outre, à l’exception des pharmacies et des cabinets infirmiers, nombre de professionnels de santé ont fermé leur cabinet faute d’équipements de protection individuelle. Mais aussi, pour certains médecins, par peur d’être contaminés. La lettre envoyée par Olivier Véran, ministre de la Santé, aux médecins libéraux, révélée par Egora, n’est d’ailleurs pas anodine : il leur rappelle ainsi qu’ils sont « en première ligne pour prendre en charge [les] patients, pour rappeler inlassablement les gestes barrières et répondre aux interrogations que se posent tous les jours nos concitoyens ». En avril, la Direction générale de la santé avait, en effet, dû appeler les médecins à contacter leurs patients atteints de maladies chroniques ou vulnérables pour assurer un suivi.