Seconde vague de Covid-19 : moins dure pour les officines selon un sondage

© Les officinaux abordent mieux la seconde vague de Covid-19 selon une enquête du syndicat FSPF - Nastco/iStock

Seconde vague de Covid-19 : moins dure pour les officines selon un sondage

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Publié le 13 novembre 2020
Par Francois Pouzaud
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Les pharmaciens abordent de bien meilleure façon la seconde vague sanitaire et le nouveau confinement. Selon les premiers résultats d’un sondage lancé le 7 novembre par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), sur la base de 5 528 réponses, la baisse d’activité à laquelle les pharmaciens sont confrontés est moindre que celle rapportée lors d'un premier sondage réalisé 15 jours après le premier confinement.

 

Alors que 81,2 % enregistraient une perte de chiffre d’affaires en avril dernier, les tendances s’inversent au cours de cette seconde vague : ils ne sont plus que 36 % à constater une baisse. Parmi ces répondants, environ 40 % déclarent accuser une baisse inférieure à 10 % et près de 48 % une baisse comprise entre 10 % et 20 %. Néanmoins, près de trois pharmaciens sur quatre trouvent nécessaire de réactiver le dispositif de compensation financière liée à la baisse d’activité, ce que n’a pas encore décidé l’Assurance maladie malgré la demande officielle de la FSPF. Le moral des troupes est également bien meilleur : maintenant habituées au confinement, les équipes officinales déclarent se sentir moins stressées et prêtes à l’affronter plus sereinement.

 

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Suite au premier confinement, les syndicats pharmaceutiques revendiquent le portage rémunéré des médicaments à domicile, ce qui recueille 86,7 % de réponses favorables de pharmaciens. La FSPF suggère toutefois qu’il s’inscrive dans la suite d’une téléconsultation par téléphone de patients fragiles et de patients atteint du Covid-19 et qu'il soit prescrit sur une ordonnance télétransmise à la pharmacie référente du patient.

 

Sur les tests antigéniques Covid, près de 45 % des pharmaciens ne souhaitent pas en réaliser et 11,7 % ont déjà commencé. Et quand bien même ils sont prêts à en faire, 70 % des pharmaciens n’ont pas pu commander d’équipements de protection individuelle (EPI) en raison de ruptures chez le grossiste ou de prix d’achat trop élevés.

 

En revanche, la rétrocession de tests aux professionnels de santé habilités (davantage aux infirmiers qu’aux médecins) bat son plein. Près de trois pharmaciens sur quatre ont reçu des tests, en moyenne 200. Au cours de la journée du 6 novembre, 100 500 tests ont été rétrocédés et 22 000 tests ont été réalisés en officine, essentiellement par des pharmaciens en Ile-de-France.