Affections de longue durée : un reste à charge important pour les patients

Selon une étude de la Drees* publiée ce 21 janvier, en 2017, la dépense de santé des assurés bénéficiant du dispositif d’affection de longue durée (ALD) s’élève à 8 900 euros en moyenne, soit presque sept fois plus que pour le reste des patients. Ces assurés représentent 18 % des patients et concentrent près de 60 % des dépenses de santé présentées au remboursement. Mais les assurés en ALD ont aussi des prestations sans lien avec leur(s) affection(s). Si celles-ci ne correspondent qu’à hauteur de 30 % à leurs dépenses de santé, elles représentent pratiquement 80 % de leur reste à charge après assurance maladie obligatoire (RAC AMO). Il s’agit notamment de dépenses en soins dentaires, d’optique et d’aides auditives. Cependant, 20 % de ce RAC est néanmoins lié à l’ALD en raison des franchises médicales, ses participations forfaitaires, du forfait journalier hospitalier, des dépassements d’honoraires. Ainsi, 3 % des dépenses liées à une ALD ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie obligatoire. En outre, la composition de la dépense moyenne liée à une ALD varie selon le type d’affections. Par exemple, pour les personnes diabétiques, un peu moins de 40 % de cette dépense est effectuée en établissements de santé, contre 70 % pour les personnes souffrant d’affections psychiatriques. En revanche, les médicaments occupent une place importante dans cette dépense : entre 11 % pour les affections psychiatriques et 31 % pour les autres ALD.

Malgré le dispositif ALD, pour près de 1 % des bénéficiaires, les RAC AMO sont encore supérieurs à 4 900 euros par an et composés en moyenne à 70 % de dépenses sans lien avec la ou les pathologies. En conclusion, les RAC AMO sont comparables entre patients âgés avec et sans affection de longue durée, malgré des dépenses de santé 3 fois supérieures pour les premiers.

* Études et Résultats, n°1180, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).