Etudiants : les stagiaires en renfort de la crise

Alors que les étudiants se sont mobilisés la semaine dernière pour protester contre leurs conditions de vie depuis la crise sanitaire, les étudiants en faculté de pharmacie ne semblent pas rencontrer de problèmes pour décrocher les stages d’initiation, d’application ou de pratique officinale qui jalonnent leur cursus.

Malgré les confinements ou le couvre-feu, la majorité des pharmacies sont restées ouvertes et ce n’est pas le travail qui manque depuis mars dernier. C’est pourquoi l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) constate que « le dispositif fonctionne toujours, même si le contexte actuel complique un peu les conditions des stagiaires », souligne Antoine Leroyer, son président.

Lors de l’assemblée générale du Collège des pharmaciens conseillers et maîtres de stage (CPCMS), qui s’est tenue la semaine dernière, « nous n’avons pas eu vent de difficultés particulières de la part des étudiants pour obtenir des stages », affirme Odile Chambin, professeure à l’UFR de pharmacie de Dijon (Côte-d’Or) et vice-présidente du CPCMS. A un bémol près. « Certains étudiants ont été affectés à la réalisation des tests antigéniques pendant leur semaine de stage d’application, et n’ont fait que cela. C’est anormal, car les conventions des stages d’application intègrent des objectifs pédagogiques à réaliser, notamment en matière de validation et de commentaires d’ordonnances », rappelle Antoine Leroyer. Alors que cette crise sanitaire pourrait même être mise à profit pour confier davantage de missions aux stagiaires de 6^e année. « Ces derniers sont tout à fait capables de conduire, sous le contrôle de leur maître de stage des entretiens pharmaceutiques ou des bilans partagés de médication, de s’impliquer dans la mise en place d’une démarche qualité ou dans le suivi des patients. Cette appétence des stagiaires pour les nouvelles missions est d’ailleurs particulièrement appréciée par les maîtres de stage », conclut Odile Chambin.