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Subissez-vous actuellement plus d’agressions (physiques ou verbales) ?
OUI
Thierry Licha, titulaire dans un quartier des Ulis (Essonne). Il emploie 7 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Essonne Pharma ; syndicat : USPO.
Les agressions verbales, nous les ressentons davantage depuis l’instauration du pass sanitaire. Pas lorsqu’il s’agit de vacciner la population, car nous organisons des sessions de vaccination auxquelles les gens s’inscrivent, mais plutôt dans le cadre de la réalisation des tests antigéniques pour lesquels ils se montrent plus impatients. En effet, ils se dépistent par obligation et ont le sentiment qu’on leur fait perdre du temps quand on ne peut satisfaire leur demande de test sur-le-champ, sans rendez-vous. Avec les vacances, les effectifs de l’officine sont réduits et la pharmacie a donc moins de temps à consacrer aux tests. Ils n’apprécient guère d’attendre et nous le font savoir… pas forcément de la meilleure manière.
OUI MAIS
Sylvie de Graeve, titulaire dans un quartier de Muret (Haute-Garonne). Elle emploie 9 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Pharma XV ; syndicat : FSPF.
Les patients sont plus agressifs d’une manière générale, c’est une certitude, mais pas davantage que les autres années. Nous signalons à l’Ordre des incivilités grandissantes dès que les échanges au comptoir montent dans les tours. Certains clients ne supportent plus qu’on leur refuse de leur délivrer tout de suite des médicaments parce qu’ils n’ont pas d’ordonnance ou parce que celle-ci n’est plus valide, qu’on leur demande de payer leurs médicaments ou même qu’on leur pose des questions sur leurs traitements. Il n’y a plus le respect de la blouse blanche. La crise sanitaire a peut-être exacerbé cette tendance qui était déjà latente. Ils essaient de nous provoquer et il faut sans cesse réaliser un travail d’explication entre gens civilisés.
OUI
Alexandre Bonnuit, titulaire dans le centre-ville de Rambouillet (Yvelines). Il emploie 5 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Leader Santé ; syndicat : aucun.
Située en face de la gare, ma pharmacie dessert une population « brassée ». Le 18 août, une personne d’origine étrangère, qui n’est pas un client régulier de la pharmacie, voulait à tout prix se faire vacciner, sans rien nous présenter pour procéder à cet acte. Face au refus de ma préparatrice, l’homme s’est montré très agressif et, comme elle était de couleur noire, il l’a traitée de « négresse de maison qui travaille pour les blancs ». Nous menaçant de mort, il est resté de longues minutes dans la pharmacie avec la main dans sa poche. J’ai appelé la police qui l’a interpellé mais, sur place, elle n’a procédé à aucune fouille au corps et l’a libéré au bout de trois minutes. Elle m’a reproché de filmer la scène et j’ai juste été autorisé à déposer une main courante. A la suite de cette agression, j’ai reçu le soutien en personne d’Olivier Véran et d’une députée du département, mais il y a une déconnexion totale entre le pouvoir politique et l’application de la vaccination contre le Covid-19 sur le terrain.
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