un an après

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Publié le 17 janvier 2009
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Le 5 janvier 2008, Jean Parrot, président de l’Ordre, expliquait, dans une interview exclusive au Moniteur, son changement radical et inattendu de position sur le libre accès par les menaces qui pèsent sur l’officine. Dix jours après, une première réunion de travail réunissant pouvoirs publics et représentants de la profession se déroulait au ministère. Dans le même temps, la FSPF poussait un violent coup de gueule à propos d’augmentations déraisonnables de de prix par les laboratoires, consécutives aux déremboursements.

Un an plus tard, 30 % des pharmaciens auraient néanmoins franchi le pas et 30 % l’envisageraient dans les six mois, chiffres corroborés par Pascal Louis, président du Collectif des groupements, lors des premières Rencontres de l’USPO. L’enjeu reste de taille. « Le libre accès permettra de préserver le monopole mais c’est un défi pour le pharmacien », a rappelé Bernard Charles, ex-député-maire de Cahors, aujourd’hui consultant pour Pierre Fabre. « Roselyne Bachelot y croit », assure-t-il, en concédant que les laboratoires ont des efforts à faire en matière de marketing et de prix catalogue. Le suivi de la charte de bonnes pratiques commerciales, signé en grandes pompes à Pharmagora l’an dernier, s’avérerait « difficile », indique une source proche du dossier. Le décret sur les centrales d’achats, lui, se fait toujours attendre (on parle de courant janvier).

Il faudra aussi « de l’innovation galénique et moléculaire pour différencier le conseil du remboursable », insiste Claude Japhet, président de l’UNPF. « Sinon on aura toujours des instituts de consommation pour nous critiquer », prévient-il. De son côté, Isabelle Adenot (bureau national de l’Ordre) insiste aujourd’hui sur la nécessité d’inscrire la médication officinale au dossier pharmaceutique. Une façon de garder une longueur d’avance dans un contexte politique toujours incertain. A cet égard, sous réserve d’un véritable parcours de soins identifié et codifié, il n’y a aucune raison que les complémentaires ne s’intéressent pas à la prise en charge de produits de médication officinale, souligne l’USPO.

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