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Vaches maigres pour les ruraux ?
En 2007, les officines rurales étaient parvenues à tirer leur épingle du jeu. Cette année-là, d’après l’enquête annuelle de l’Association de pharmacie rurale (APR), le chiffre d’affaires avait augmenté de 2,13 % et le résultat net était en légère progression, passant de 8,57 % à 8,68 %. En 2008, les pharmaciens ruraux tablent sur une évolution du chiffre d’affaires de 3 %. Mais le moral et la confiance semblent pourtant sérieusement entamés.
La désertification menace
En zone rurale, l’emploi semble se porter plutôt mal. La volonté de créer des emplois ne concerne que 8,7 % des titulaires interrogés, qui sont demandeurs de diplômes de pharmaciens. Par contre, près de 23 % des employés font des heures supplémentaires (contre 16,8 % en 2007) et 9 % des pharmaciens estiment que l’exonération de charges sur les heures supplémentaires a eu une incidence sur l’emploi. Ce manque d’enthousiasme à embaucher est un signe révélateur du manque de confiance en l’avenir. Cela freine les investissements : comme en 2007, les pharmaciens ruraux sont à peine plus de 15 % à avoir réalisé des travaux importants.
La morosité est accentuée également par la désertification médicale : 28 % des pharmaciens interrogés font état d’une diminution du nombre des médecins dans leur environnement, contre 30 % en 2007. La situation ne devrait pas s’améliorer dans l’avenir : 61 % des pharmaciens ruraux estiment être confrontés à ce risque à moyen terme.
Selon les réponses des pharmaciens interrogés, seuls les médicaments remboursables, les produits conseil et l’orthopédie progressent en 2008. En revanche, les produits vétérinaires, le maintien et l’hospitalisation à domicile, l’homéopathie et la parapharmacie stagnent, tandis que les préparations – une activité devenue très marginale – baissent.
Un tiers vendrait au plus offrant
L’ouverture du capital est une question qui interpelle les ruraux. Certes, 82,9 % d’entre eux n’envisagent pas de céder des parts de leur officine à un non-pharmacien. Il n’empêche, un peu moins d’un tiers (30,5 %) confie qu’isl vendraient leur fonds au plus offrant. Pourtant, ceux qui ont des enfants également diplômés (23,3 %) envisagent sérieusement de leur passer la main (54 %).
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