Voyager transforme les études

Favoriser les échanges internationaux est une volonté très forte de l’Institut des sciences pharmacologiques et biologiques (ISPB)-faculté de pharmacie de Lyon. Pour les étudiants en double cursus pharmacien-ingénieur, des accords ont été conclus avec l’Ecole polytechnique de Montréal, au Canada, qui permettent des mobilités sur deux ans. Chaque année, plusieurs étudiants de la filière partent ainsi, dès la quatrième année, suivre les enseignements de cette école d’ingénieurs spécialisée dans le génie chimique avec une orientation pharmaceutique.

L’ISPB dirige par ailleurs un programme intensif Erasmus qui fédère 27 universités partenaires de 15 pays européens, autour du thème « Skin barrier function : pharmaceutic and cosmetic applications » (« fonction barrière de la peau »). Ce programme est intégré dans un master M2R (recherche) de Lyon-I et de l’école doctorale du réseau européen Galenos, pour un diplôme « Euro-PhD in advanced drug delivery ». Il se déroule sur treize jours et vise à mettre les étudiants en posture professionnelle avec des experts de la recherche publique et des professionnels des industries pharmaceutiques et cosmétiques les plus renommés.

A la suite du programme, des mobilités de stage sont ouvertes. De l’avis de Françoise Falson, responsable du laboratoire de pharmacie galénique industrielle de l’ISPB et présidente de la commission Relations internationales, ces échanges constituent un vrai atout pour les étudiants : « Ils leur permettent de vivre autrement les enseignements de pharmacie, de découvrir d’autres aspects de la profession en Europe, au Canada, aux Etats-Unis… » Un master européen en sciences du médicament devrait également être prochainement ouvert aux étudiants de Lyon-I.

« Ce fut une expérience très enrichissante »

Sous l’impulsion de Luc Dubreuil, professeur de bactériologie et chargé des relations internationales, la faculté de Lille a développé en quelques années un partenariat avec plusieurs pays d’Amérique du Sud, dont le Pérou (universités de Lima et d’Arequipa), le Chili (Valparaiso), l’Argentine (Mendoza). « Ces pays sont plus ouverts que les pays anglo-saxons, lesquels reçoivent peu d’étudiants, hormis en postdoctorat. Ils accueillent les étudiants en cinquième année hospitalo-universitaire pour leur stage hospitalier pendant trois mois à temps complet », indique Luc Dubreuil.

Partie l’an dernier à Arequipa, Marie Delattre a effectué son stage dans l’un des hôpitaux les plus pauvres de la ville. « Ce fut une expérience très enrichissante de travailler dans ce pays, d’être au contact de cette population particulière des Andes. J’ai vu comment travaillaient les pharmaciens. Le métier est le même qu’ici mais les conditions d’exercice sont très différentes. »

L’an dernier, 40 % des étudiants de 5e AHU sont partis à l’étranger. En 2009, ce type de coopération s’élargira au Mexique, avec les universités de Mexico (laboratoire de biochimie), de Cuernavaca (laboratoire d’immunologie) et de Monterrey (pharmacie de l’université), voire au Venezuela. Par ailleurs, deux étudiants partiront cette année en Chine où un partenariat vient d’être initié avec l’une des grandes universités chinoises, celle de Wuhan.