Participer aux expérimentations dans le cadre des nouvelles missions du pharmacien

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Publié le 13 juin 2009
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MURIELLE RAFFIN, COMMUNAY (Rhône)

Je veux bien participer au dépistage du diabète, lequel se prête mieux que d’autres à l’expérimentation. Nous avons une idée de ce que peut être cette nouvelle mission puisque nous participons chaque année à la Journée mondiale du diabète et à des actions nationales de dépistage. Il est relativement facile de chiffrer les actes de dépistage que nous réalisons par le nombre de tests effectués et de patients orientés ensuite chez leur médecin. Grâce à de tels indicateurs, la sécurité sociale pourra évaluer le rôle médicoéconomique du pharmacien. La prévention, le conseil ou des interventions sur la prescription (modification des prises, ajustements de posologies…) me paraissent plus difficiles à formaliser et à chiffrer.

GUY PILLOT, Sennecey-lès-Dijon (Côte-d’Or)

Sur le fond, le projet de loi HPST est passionnant. Il dit que le pharmacien peut prendre des initiatives et faire des requêtes auprès des agences régionales de santé. Il y a des orientations extraordinaires et des ouvertures vers des perspectives prometteuses, au-delà du seul intérêt financier. Ce texte de loi va nous projeter dans une dynamique de propositions utiles à la santé publique. A mon niveau, j’ai déjà expérimenté une nouvelle mission. Je me suis investi dans la prévention et l’hygiène buccodentaire, et aujourd’hui je mesure les enjeux et la portée de l’éducation thérapeutique des personnes âgées dans la préservation de la santé de leur dentition. Elle pourrait générer des économies colossales pour la collectivité.

GUY VAGANAY, CLERMONT-FERRAND (Puy-de-Dôme)

Je suis partant pour toute expérimentation touchant au coeur du métier. Le conseil pharmaceutique tel qu’il est prévu dans le projet de loi HPST peut trouver des domaines d’application dans l’hypertension, le diabète et notamment l’iatrogénie médicamenteuse. Or, certains de nos logiciels sont conçus pour renseigner les constantes biologiques de l’insuffisance rénale, mais nous n’exploitons pas ces données par méconnaissance ou manque de temps. Le pharmacien pourrait remplir les fiches thérapeutiques du patient à la place du médecin, qui le fait peu en pratique, et intervenir pour adapter les traitements en fonction du degré d’insuffisance rénale du patient âgé.

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