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AINS : vraiment à éviter en cas d’infection
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle à nouveau que l’utilisation du paracétamol est à privilégier pour soulager la douleur et/ou la fièvre en cas d’infection courante telles une angine, une rhinopharyngite, une otite, une infection dentaire, une toux, une lésion cutanée ou la varicelle. Plusieurs cas de complications infectieuses, à l’issue parfois fatale, ont en effet été déclarés en mars 2023 après la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (sur prescription ou en automédication) par des adultes ou des enfants. « Ces complications peuvent survenir y compris en cas de coprescription d’antibiotiques », souligne l’ANSM. En masquant la fièvre ou la douleur, l’ibuprofène et le kétoprofène peuvent retarder le diagnostic et la prise en charge des patients, avec pour conséquences « un risque de complications graves de l’infection ».
Ce rappel intervient dans un contexte de recrudescence des infections invasives à streptocoques A (IISGA), notamment chez des enfants de moins de 10 ans. 170 hospitalisations en service de soins critiques ont été recensées depuis le mois de septembre 2022, conduisant à 13 décès. Six autres décès par IISGA avant l’admission à l’hôpital sont déplorés.
Quatre points sont à retenir pour le bon usage des AINS en cas de douleur et/ou de fièvre : utiliser la dose la plus faible et la durée la plus courte possibles (3 jours si fièvre, 5 jours si douleurs), arrêter le traitement dès que les symptômes disparaissent, ne pas prendre un autre AINS en même temps, et éviter les AINS en cas de varicelle.
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