Les riches d’un côté et les pauvres de l’autre ?

Les discounters ne ménagent pas leur peine pour que leur promesse commer­ciale séduise : élargissement de l’offre, assortiment hybride, densification du maillage territorial, etc. La croissance des chaînes de discount, 11 % par an en moyenne à partir de 2023 selon les prévisions du cabinet Xerfi-Precepta, démontre également les effets de la crise économique sur la société française, de plus en plus scindée en deux : d’un côté les riches, de l’autre les pauvres. Comme le dit l’adage : « Faites des prix bas, les pauvres en ont besoin et les riches adorent ça ! »

Cette bipolarisation de la société conduit les acteurs historiques du retail à faire de même. À l’image de Carrefour qui lance en France Atacadão, un concept de magasins-entrepôts importé du Brésil (lire article « Atacadão débarque en France » p. 44). Le secteur de la parapharmacie n’est pas en reste non plus : les parapharmacies Lafayette Para One, détenues par la holding Hygie31, ont été les pionnières ; Pharmavance Group, le second, avec l’ouverture de la première parapharmacie Parapromos dans le XVIII^e arrondissement de Paris (lire l’article « Pharmavance lance Parapromos p. 46). Quant à la pharmacie, depuis toujours, dans les activités touchant à son cœur de métier, elle fait fi de cette distinction entre les catégories sociales. C’est aussi ce qui fait d’elle un commerce pas comme les autres.