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- Allez-vous répercuter la hausse des tarifs de vos fournisseurs sur vos prix publics ?
Allez-vous répercuter la hausse des tarifs de vos fournisseurs sur vos prix publics ?
OUI MAIS
Pierre Miget, titulaire en milieu semi-rural à Chaligny (Meurtheet-Moselle), emploie 6 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Dynamis ; syndicat : FSPF.
De façon réfléchie. La répercussion des hausses tarifaires des laboratoires est plus complexe qu’il n’y paraît car elle va me conduire à écraser ma marge pour limiter la montée des prix publics. Je mise sur une inflation des prix temporaire et ne répercuterai donc pas 100 % de l’augmentation. Pour fixer mes tarifs, je me base sur les référentiels de prix pratiqués en pharmacie fournis par mon éditeur de logiciel de gestion officinal. Les indicateurs délivrés me renseignent sur les prix moyens France entière, ceux dans ma zone de chalandise et ceux des pharmacies de centre commercial de mon secteur. Je fais le point sur mes prix à chaque réception de nouveau tarif et à chaque commande. J’ai ainsi constaté des hausses tarifaires de plus de 4 € sur des articles de compression veineuse, sur la plupart des chaussettes, bas et collants.
OUI
Jean-Luc Marchand, titulaire en milieu rural à Lacaune (Tarn), emploie 8 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Giropharm ; syndicat : FSPF.
Avec l’augmentation des coûts d’exploitation de l’officine, des charges de personnel, la multiplication par trois ou quatre de ma facture d’électricité en 2023, je n’ai pas le choix. Cependant, il faut procéder avec pondération et parcimonie, en tenant compte des différentes gammes, notamment s’agissant des produits à prix sensible. Il n’est pas possible de répercuter l’entièreté des hausses figurant sur les tarifs des laboratoires. Tous les fournisseurs ne jouent pas le jeu du pouvoir d’achat des Français qu’il faut tenter de préserver. Si certains font attention, d’autres n’hésitent pas à appliquer des hausses de prix catalogues, de 10 à 15 %, bien au-delà de l’inflation. Sur les produits de la liste des produits et prestations, la répercussion risque d’être bloquée car la pharmacie est tenue par des prix limites de vente.
OUI MAIS
Albin Dumas, titulaire en milieu rural à Lalevade-d’Ardèche (Ardèche), emploie 5 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Pharm-UPP ; syndicat : FSPF.
Augmenter ses prix de vente est d’une logique implacable. Je vais devoir être vigilant quant à ma politique de prix comme je l’ai toujours fait. Dans ma commune rurale et ses environs, le revenu moyen par personne et par an est de 17 000 €. Dès que les prix dépassent 30 €, les gens n’achètent plus ou difficilement, en raison de leur très faible pouvoir d’achat. Certaines hausses de tarifs pourraient me conduire à abandonner la vente de certains produits dans ma pharmacie. Je compte néanmoins sur mon groupement pour être plus performant en matière d’achats. Je n’ai pas vu dans les catalogues 2023 des hausses exceptionnelles, mis à part sur un antinauséeux dont le prix de vente au public est passé de 6,90 € en 2022 à 12,40 € en 2023 !
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