Un bilan du programme AcSé de l’Inca

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Publié le 17 janvier 2015
Par Yolande Gauthier
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Un an et demi après son lancement, l’Institut national du cancer (Inca) fait le point sur le programme d’accès sécurisé AcSé à des thérapies ciblées innovantes. Pour mémoire, AcSé permet de proposer à tous les adultes ou enfants atteints de cancers, et en échec thérapeutique, des thérapies ciblant les mutations génétiques dans des tumeurs qui ne figurent pas dans leur AMM. « Il faut inventer une nouvelle évaluation de nos essais pour une nouvelle médecine. On ne part plus d’un organe mais d’une cible moléculaire. Nous avons besoin en cancérologie d’une médecine de précision altruiste, où les découvertes sont utiles pour tous », a expliqué le directeur de la recherche de l’InCa François Sigaux.

Deux essais sont ainsi actuellement en cours. Le premier porte sur le crizotinib Xalkori indiqué dans le cancer du poumon avec mutation du gène ALK. 105 patients sont pour l’instant inclus, porteurs d’une mutation ALK, MET ou ROS1 identifiée comme cible d’action du crizotinib. Une vingtaine de cancers touchant des organes divers tels que la thyroïde, le côlon, le cerveau, le rein, le foie… sont concernés. Les investigateurs ont d’ores et déjà rapporté des réponses tumorales parfois inattendues, mais il est encore trop tôt pour présenter des résultats.

Le second essai, ouvert il y a peu, compte pour l’instant 4 patients mais en vise 500. Il s’intéresse au vémurafénib Zelboraf qui traite les mélanomes porteurs de mutation BRAF V600, présente aussi dans des cancers du poumon, de la prostate, des myélomes, certaines leucémies…

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