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Les antibiotiques contre la coqueluche sous haute surveillance
Les antibiotiques de la classe des macrolides, en première ligne pour traiter la coqueluche, sont désormais sous surveillance accrue pour la saison hivernale, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
« Nous faisons face à une épidémie de coqueluche, entraînant une très forte consommation de cette classe d’antibiotiques. Il est donc crucial d’assurer un suivi renforcé sur ces molécules », a déclaré Pierre-Olivier Farenq, directeur du centre de crise de l’ANSM, lors d’un point presse sur le plan hivernal 2024-2025.
L’agence a observé « une augmentation des prescriptions par les médecins, et donc des dispenses en pharmacie, de l’antibiotique qui est en première intention dans le traitement de la coqueluche », principalement les macrolides.
Une épidémie nationale en cours depuis l’été dernier
Une épidémie de coqueluche sévit sur le territoire national depuis l’été. Les tensions se concentrent « sur les formes pédiatriques » des macrolides, mais « aujourd’hui, nous constatons également des tensions sur les formes adultes » en raison de cette « consommation atypique et importante, qui s’inscrit dans la durée », ajoute Pierre-Olivier Farenq.
« Plusieurs mesures sont en cours de discussion » pour atténuer l’impact de ces tensions, notamment des recommandations de bonne prescription et d’utilisation, ainsi que le recours à des préparations magistrales, des importations et du contingentement.
L’ANSM a déjà demandé aux laboratoires de « privilégier l’approvisionnement des pharmacies par les grossistes-répartiteurs afin d’assurer une répartition équitable des boîtes disponibles ».
Un suivi renforcé de l’amoxicilline et du paracétamol
Pour la saison hivernale à venir, l’agence maintient un suivi renforcé sur l’amoxicilline, le paracétamol en forme pédiatrique, des corticoïdes et des antiasthmatiques, qui ont connu de fortes tensions d’approvisionnement lors des derniers hivers.
Le plan hivernal, mis en place par l’ANSM pour la première fois en 2023-2024, vise à anticiper et à limiter les tensions d’approvisionnement des produits de santé durant cette période, généralement plus favorable à la circulation des virus.
Bien que la saison épidémiologique hivernale précédente ait été « plus favorable et moins précoce » par rapport à l’hiver 2022/2023, la France a tout de même enregistré des tensions, qui se sont « concentrées sur les antibiotiques », rappelle l’ANSM.
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