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Carte Vitale exigée : une campagne nationale pour sensibiliser les patients
Limiter les fraudes, garantir la traçabilité des parcours de soins, sécuriser les délivrances à risque : la carte Vitale devient un pivot central du nouveau cadre de dispensation en pharmacie. À compter d’aujourd’hui, la présentation de la carte Vitale sera systématiquement requise pour bénéficier du tiers payant, notamment lors de la délivrance de médicaments à risque (stupéfiants, antidiabétiques) ou à forte valeur (plus de 300 € TTC la boîte).
Cette mesure est prévue dans l’article 11 de l’avenant 1 à la convention pharmaceutique et fait l’objet d’un accord entre l’Assurance Maladie et les syndicats de pharmaciens. Elle vise à réduire les facturations non sécurisées, freiner les détournements et mieux cibler les délivrances en fonction des droits ouverts.
Une campagne grand public pour faire passer le message
Pour accompagner ce changement et éviter tensions ou incompréhensions en officine, l’Assurance Maladie déploie une campagne nationale d’information à destination des patients. Une affiche explicative est mise à disposition des pharmaciens, à apposer dans l’espace d’attente, rappelant le caractère obligatoire de la carte Vitale pour bénéficier du tiers payant.
Cette campagne s’inscrit dans la continuité de l’initiative « Bon usage du système : notre système, c’est aussi à chacun d’en prendre soin », menée en 2023, jugée utile par 9 Français sur 10.
Elle vise à faire évoluer les réflexes du quotidien dans un esprit de coresponsabilité entre usagers et professionnels de santé.
Des exceptions encadrées
Si la règle devient la présentation systématique de la carte Vitale (ou de son équivalent dématérialisé via l’application), quelques exceptions sont prévues :
- nourrissons de moins de 3 mois
- résidents d’EHPAD dans le cadre de circuits spécifiques
- bénéficiaires de l’AME, à condition de présenter leur carte dédiée
La délivrance sans carte Vitale, en dehors de ces cas, devra rester exceptionnelle. Les officinaux sont appelés à vérifier la présentation du justificatif avant d’activer le tiers payant, notamment pour les médicaments les plus exposés à des usages détournés.
Un rôle central pour les pharmaciens
Les pharmaciens sont invités à relayer activement la campagne, notamment en sensibilisant leurs patients à l’intérêt de ce nouveau réflexe. L’enjeu est double : renforcer la sécurité des flux de facturation, et garantir l’équité d’accès à des traitements coûteux ou stratégiques, dans un cadre encadré.
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