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Antalgiques stupéfiants : qui prescrit quoi ?
Les résultats de l’enquête annuelle « Antalgiques stupéfiants et ordonnances sécurisées » (ASOS) 2021, menée auprès d’un échantillon de pharmacies, ont été publiés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ils permettent de dresser un panorama des prescriptions.
Avec tout d’abord un satisfecit. Pour les 384 patients inclus grâce aux remontées de 136 pharmacies -sur 1500 tirées au sort pour l’enquête…-, la prescription a été faite plus de 9 fois sur 10 sur une ordonnance sécurisée, en toutes lettres, avec le carré de sécurité rempli. Les prescripteurs sont majoritairement des médecins libéraux (82,9 %) et majoritairement des généralistes (84 %). Les spécialistes, principalement des cancérologues (5,8 %), des chirurgiens (2,6 %), des pneumologues et des urgentistes, représentent 16 % des prescripteurs.
Les deux tiers des ordonnances comportaient un seul antalgique stupéfiant et un tiers deux antalgiques stupéfiants, « le plus souvent une association d’antalgiques de durées d’action longue et courte », note l’ANSM. La morphine est toujours l’antalgique le plus prescrit en 2021 (35,6 %), suivie par l’oxycodone (33,9 %) et le fentanyl (29,6 %), avec 3 fois sur 4 une durée de prescription de 28 jours.
Les pharmaciens ont précisé l’indication pour 244 ordonnances. En rhumatologie (33,6 % des indications), morphine et oxycodone sont majoritairement prescrites, en proportions similaires, suivies du fentanyl transdermique. Oxycodone, fentanyl puis morphine constituent le trio de tête en cancérologie (27,7 % des indications), tandis qu’oxycodone et morphine sont plébiscitées en neurologie (14,5 % des indications). « Dans les indications » autres « , l’oxycodone est légèrement majoritaire par rapport à la morphine », indique l’Agence.
En conclusion, les prescriptions d’oxycodone sont « stables et sont majoritaires en cancérologie ». Celles de fentanyl sont « en légère hausse » en rhumatologie. Le fentanyl transmuqueux, bien que peu prescrit, est toujours utilisé hors AMM en traitement préventif dans les soins de plaies et pourrait faire l’objet d’un nouveau point d’information de l’ANSM.
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