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Wegovy : la Haute Autorité de santé plus favorable qu’avant à son remboursement
L’analogue du GLP-1 Wegovy, indiqué dans le traitement de l’obésité, est commercialisé depuis le mois d’octobre sans prise en charge par la Sécurité sociale. Fin 2022, la HAS lui avait octroyé un Service médical rendu (SMR) important sans Amélioration du service médical rendu (ASMR V), et avait prévu de réévaluer le médicament dans un délai de 2 ans sur la base de nouvelles données. C’est aujourd’hui chose faite et l’ ASMR de Wegovy est maintenant jugée mineure (ASMR IV), lui reconnaissant ainsi un intérêt de santé publique et ouvrant la voie à la négociation d’un prix de remboursement. Dans un communiqué de presse diffusé le 4 décembre, le laboratoire Novo Nordisk se réjouit que la Commission reconnaisse que « le sémaglutide est le seul médicament ayant apporté la preuve d’un bénéfice cardiovasculaire » dans l’obésité.
Une indication précise
Cet avis plus favorable ne couvre toujours qu’une partie de l’indication du sémaglutide, à savoir « l’adulte ayant un indice de masse corporelle initial supérieur ou égal à 35 kg/m² en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois), en complément d’un régime hypocalorique et d’une augmentation de l’activité physique pour la gestion du poids, incluant la perte de poids et le maintien du poids ». La restriction d’âge qui figurait dans le premier avis (personnes de 65 ans ou moins) a disparu, faisant passer la population cible de 800 000/1,6 millions de patients à 1,05/2,1 millions de personnes.
Une prescription restreinte
Pour garantir le bon usage de Wegovy, la HAS souhaite que sa prescription initiale soit réservée « aux professionnels et structures impliqués dans la prise en charge de l’obésité des niveaux de recours 2 et 3 », c’est-à-dire les médecins spécialistes de l’obésité (médecins nutritionnistes) exerçant en partenariat avec les autres professionnels concernés par l’obésité, les Soins de suite et de réadaptation spécialisés en gastroentérologie, endocrinologie, diabétologie, nutrition, et les centres spécialisés de l’obésité ou les centres hospitaliers universitaires. L’instance se déclare également favorable à un statut de médicament d’exception et à un taux de remboursement de 65 %.
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