Veoza soulage les troubles climatériques

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Veoza soulage les troubles climatériques

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Publié le 3 mai 2025
Par Yolande Gauthier
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Le fézolinétant Veoza est le premier médicament de la classe des antagonistes du récepteur de la neurokinine 3 commercialisé en France. Il atténue les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes liées à la ménopause. 

Le laboratoire n’a pas déposé de demande de remboursement pour ce médicament.

Indications

Traitement des symptômes vasomoteurs (SVM) modérés à sévères associés à la ménopause.

Mode d’action

Le fézolinétant est un antagoniste non hormonal sélectif du récepteur de la neurokinine 3. Il bloque la liaison de la neurokinine B aux neurones kisspeptine/neurokinine B/dynorphine (KNDy), ce qui rétablit l’équilibre de l’activité neuronale dans le centre thermorégulateur de l’hypothalamus. Le fézolinétant réduit ainsi la fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes.

Posologie

La dose recommandée est de 1 comprimé 1 fois par jour.

Le bénéfice à long terme du traitement doit régulièrement être évalué.

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Dites-le à la patiente

  • Prendre Veoza à peu près à la même heure chaque jour, avec ou sans nourriture mais avec une boisson.
  • En cas de dose oubliée, la rattraper le plus tôt possible, sauf s’il reste moins de 12 heures avant la dose suivante. Dans ce cas, poursuivre le traitement le lendemain à l’heure habituelle.
  • Contacter immédiatement le médecin si des signes de lésion hépatique apparaissent.

Contre-indications

Utilisation concomitante d’inhibiteurs modérés ou puissants du CYP1A2 (contraceptifs contenant de l’éthinylestradiol, fluvoxamine, etc.).

Grossesse connue ou suspectée.

Hypersensibilité à l’un des composants.

Grossesse et allaitement

Les femmes en périménopause en âge de procréer doivent utiliser une contraception non hormonale efficace.

Le traitement sera immédiatement interrompu si une grossesse survient.

Veoza n’est pas indiqué pendant l’allaitement. Interrompre celui-ci ou arrêter le traitement selon les bénéfices pour la mère et pour l’enfant.

Effets indésirables

Une diarrhée, une insomnie, une douleur abdominale ou une élévation des transaminases sont souvent observées.

Interactions médicamenteuses

L’utilisation concomitante d’un traitement hormonal substitutif à base d’œstrogènes n’est pas recommandée.

Surveillance particulière

Bilans réguliers pendant le traitement, conformément aux pratiques cliniques standard.

Bilan hépatique avant l’instauration du traitement, puis 1 fois par mois pendant les 3 premiers mois de traitement et selon le jugement clinique ensuite.

Fiche technique

Fézolinétant 45 mg pour un comprimé rond et rouge clair, boîte de 30, liste I, PPI : 74,90 €, AMM : 34009 302 833 1 8.

Astellas : 01 55 91 75 00.

La ménopause

La ménopause est un phénomène physiologique qui survient généralement autour de 50 ans chez la femme. Elle est précédée par la périménopause qui se caractérise par une irrégularité des menstruations et l’apparition des premiers troubles du climatère.

À quoi est due la ménopause ?

La réserve ovarienne est constituée lors de la vie intra-utérine. Le stock de follicules ovariens diminue progressivement au cours de la vie. Cette réduction s’accompagne d’une baisse de la production d’œstrogènes et de progestérone, qui va cesser à la ménopause, marquant la fin de l’activité ovarienne. La ménopause est caractérisée par l’arrêt des menstruations et est diagnostiquée après 12 mois consécutifs sans règles. La femme ne peut alors plus concevoir.

Comment se manifeste-t-elle ?

Les déséquilibres hormonaux sont responsables d’un certain nombre de symptômes : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse cutanée et vaginale cause de dyspareunie, troubles de l’humeur voire dépression, insomnie, etc. Durant cette période de la vie, les œstrogènes ne sont plus là pour inhiber les récepteurs de la neurokinine 3, ce qui entraîne une hypertrophie des neurones KNDy (kisspeptine/neurokinine B/dynorphine), et donc une dysrégulation du centre de la thermorégulation hypothalamique. Cette dysrégulation est à l’origine des symptômes vasomoteurs de la ménopause qui regroupent les bouffées de chaleur (sensation de chaleur subite, brève et plus ou moins intense, allant de la poitrine au visage associée à des palpitations, à des frissons, à des sueurs, à une impression de vertige, etc.) et les sueurs nocturnes (transpiration excessive la nuit, associée ou non à une bouffée de chaleur). Il s’agit des troubles les plus fréquemment observés à la ménopause puisque rapportés, d’après les études, par plus de 80 % des femmes. Bien que leur date d’apparition, leur intensité et leur durée diffèrent selon les personnes, ces symptômes surviennent en moyenne à raison de 3 à 4 bouffées de chaleurs et/ou de sueurs nocturnes par jour, avec un pic 1 à 2 ans après le début de la ménopause. Ils peuvent, dans certains, cas perdurer jusqu’à 15 ans.

Delphine Guilloux