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Transformez votre métier avec l’ANPPO !
Envie de vous rassembler ? De faire connaître votre métier ? D’œuvrer pour faire évoluer vos missions ? De rencontrer des préparateurs d’autres régions ? Alors, rejoignez l’Association nationale des préparateurs en pharmacie d’officine (ANPPO), qui vient d’être créée pour porter votre voix.
Combien y a-t-il de préparateurs en France ? Quelles sont leurs missions auprès des pharmaciens ? En quoi le référentiel de formation du BP les prépare à conseiller ou à délivrer une ordonnance ? Autant de questions dont s’est emparée la toute jeune Association nationale des préparateurs en pharmacie d’officine (ANPPO). Officiellement enregistrée le 29 août 2020, l’ANPPO est le f rui t de rencont res, de cinq années d’échanges, et d’une prise de conscience exacerbée par la crise de la Covid-19.
Portée par une foule de préparateurs indignés, elle s’est donnée pour missions de les rassembler, de faire connaître leur profession et de bousculer les incohérences qui la secouent depuis trop d’années pour la voir enfin évoluer.
Le temps de la genèse
À l’origine de l’ANPPO, il y a trois personnes. Guillaume Renaud, préparateur dans le Doubs (25), souhaite rassembler et réfléchir sur le métier. Plus précisément, « faire évoluer celui du préparateur, ses connaissances, sa formation initiale, et communiquer pour que les jeunes sachent enfin exactement ce qu’ils vont trouver en formation ! » Dès 2015, des échanges ont lieu entre Guillaume et la rédactrice en chef de Porphyre, Christine Julien, qui souhaiterait impliquer les préparateurs dans la prévention et la santé publique. Leurs points de vue se rejoignent. Ces échanges poseront les premiers jalons de la future association.
De son côté, l’ex-préparateur et enseignant Patrick Béguin cherche à fédérer. Il décide de créer une page Facebook, « Le préparateur en pharmacie », où il invite les professionnels à partager leurs difficultés. La page compte aujourd’hui 10 400 membres. Entre-temps, la crise de la Covid-19 est passée par là.
Le réveil de la force
En mars dernier, l’évidente réalité est propulsée sur le devant de la scène. Le préparateur n’existe pas. Ni aux yeux du grand public, ni à ceux des pouvoirs publics. Sur la page « Le préparateur en pharmacie », les messages de souffrance et de solidarité se multiplient. Patrick Béguin crée alors une adresse mail dédiée aux témoignages SOS. Il en recevra 180. Il est notamment contacté par Christel Carol, préparatrice à Foix (09), dont le courrier au ministre de la Santé pour décrier la condition de son métier est largement relayé sur les réseaux sociaux.
La route de Patrick Béguin croise ensuite celles de Guillaume Renaud et de Christine Julien. Tous trois partagent le même diagnostic et la même conclusion : il est temps d’agir. Derrière eux, la foule se presse. Avant même la publication des statuts, l’ANPPO compte 2000 pré-inscrits !
Un pseudo professionnel de santé
Sacrée épreuve que ce printemps 2020 ! Patrick Béguin s’en souvient : « Les préparateurs devaient servir les patients, mais n’étaient pas comptés dans les dotations des officines en masques. Ils devaient travailler, mais sans avoir accès aux services de garde d’enfants de professionnels de santé. Ils devaient se démener dans l’angoisse, en équipe réduite, face à l’afflux de patients inquiets, mais contrairement aux autres professionnels, ils n’étaient pas prioritaires au moment de faire leurs courses ». Bref, les inconvénients, sans les avantages.
Autre symptôme d’un métier en mal de reconnaissance, le préparateur en pharmacie n’a pas de carte de professionnel de santé, n’est pas connu ni reconnu comme tel et cela ne date pas d’hier. « À Pôle emploi, on ne sait même pas dans quelle catégorie nous ranger, déplore Christel Leclercq, préparatrice, fondatrice de l’organisme de formation Prépa’forma et membre du conseil d’administration (CA) de l’ANPPO. Et quand une pharmacie cherche un préparateur, on lui envoie un préparateur de commandes ! »
L’obtention de la carte professionnelle est le cheval de bataille de Christel Carol, également au conseil d’administration de l’ANPPO. C’est sur cet objectif qu’elle concentrera son énergie. En parallèle, l’association compte œuvrer pour inclure le préparateur dans de nouvelles actions (voir encadré p.5) et booster la réflexion sur ses missions propres. Pour Christine Julien, « la question de l’avenir du préparateur va de pair avec l’évolution de la pharmacie. Quelle sera sa place quand le pharmacien sera pris par ses nouvelles missions : entretiens pharmaceutiques, vaccination, suivi des anti-cancéreux oraux… ?, s’interroge-t-elle. Le préparateur est-il assez armé pour le seconder et ne faut-il pas engager une réflexion sur son périmètre d’activité? »
Un livre blanc avant tout
Mais un pas avant l’autre. L’association souhaite procéder par étapes. La première consistera à rédiger un livre blanc sur la place du préparateur. Concrètement, il s’agit de « faire un état des lieux du métier actuel de préparateur et de suggérer des pistes d’amélioration », précise Christine Julien. En bref, faire le point sur où l’on en est, pour mieux savoir où l’on souhaite aller. Car, « pour demander une reconnaissance, note Patrick Béguin, il faut arriver au ministère avec du concret ». Une quinzaine de questions ouvertes sur le statut actuel du préparateur et son devenir sont donc en cours de rédaction. Elles seront soumises aux principaux acteurs du métier : préparateurs, pharmaciens particulièrement investis, formateurs de CFA…
Pour ce faire, des ambassadeurs ont été désignés dans chaque région (voir témoignages). Charge à eux de relayer les actions sur le terrain. Les candidats, nombreux, ont envoyé des lettres de motivation pour intégrer et œuvrer au sein de l’ANPPO. De quoi tordre le cou aux a priori selon lesquels l’engagement bénévole au service du collectif aurait disparu ! Avis aux amateurs, il manque encore quelques volontaires en Normandie et en Bretagne…
Enfin, une enquête quantitative de grande ampleur, visant à recenser les préparateurs, leurs principales missions et des données générales (âge, sexe, formation…), est lancée (voir ci-contre). Elle est ouverte à tous les BP, apprentis, CAP et mention complémentaire. Nul besoin d’adhérer à l’ANPPO pour y répondre. De quoi donner du poids aux statistiques. De quoi constituer un annuaire. De quoi mettre enfin la lumière sur un métier dans l’ombre depuis trop longtemps.
Les missions de l’ANPPO
→ Rassembler, fédérer les préparateurs et constituer un annuaire de la profession.
→ Obtenir un statut de professionnel de santé.
→ Faire connaître le métier auprès du grand public.
→ Impliquer les préparateurs dans des actions éducatives de santé et des missions de service public : bien manger, bien bouger… Monter des actions, des réunions dans les régions, participer à des manifestations sports et santé.
→ Engager une réflexion de fond sur la formation du préparateur, sur ses missions, ses droits et ses devoirs.
→ Œuvrer pour la formation du préparateur tout au long de sa carrière.
→ Constituer un fonds documentaire, formation et historique du métier.
Les visages de l’ANPPO
→ Les six membres du conseil d’administration : Patrick Béguin, expréparateur en pharmacie, ex-enseignant au CFA de Planchat (président), Guillaume Renaud, préparateur en pharmacie (vice-président), Christine Julien, journaliste, ex-pharmacienne, ex-enseignante en CFA (viceprésidente), Christel Carol, préparatrice, Florence Hertel, directrice du CFA d’Avignon, Christel Leclercq, préparatrice, fondatrice de Prépa’forma.
→ Adhérents : l’association est ouverte à tous, cotisation annuelle de 20 €.
→ Membres votants : les préparateurs en pharmacie.
Site et réseaux sociaux : www.anppo.fr et @assoanppo
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