Peu d’alternatives quand un minot vomit

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Publié le 27 juin 2019
Par Anne-Gaëlle Harlaut
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Pas de métopimazine dans le traitement symptomatique des nausées et des vomissements de l’enfant. Après la dompéridone (Motilium, Peridys…), dont l’utilisation n’est plus recommandée en pédiatrie depuis 2016, et la restriction du métoclopramide (Anausin, Primpéran, Prokinyl LP) aux nausées et vomissements induits par les antimitotiques, la Haute autorité de santé referme encore le champ des possibles.

Dans une fiche de bon usage des médicaments antiémétiques le 27 mai 2019, la HAS indique que Vogalène – et Vogalib en conseil – sont à éviter car « les données (…) chez l’enfant sont très limitées et le rapport efficacité/effets indésirables mal établi », même s’il n’est pas prouvé que la métopimazine expose à un risque accru de troubles du rythme cardiaque graves ou de morts subites, comme la dompéridone et le métoclopramide par un éventuel « effet classe ». Par ailleurs, la survenue de symptômes extrapyramidaux à type de dyskinésies précoces tels torticolis spasmodiques, crises oculogyres…, ou tardives est possible comme pour toute molécule de structure apparentée aux neuroleptiques.

Outre les conseils systématiques d’hydratation, le diménhydrinate, antihistaminique H1 dans Nausicalm ou Mercalm dans le mal des transports, reste la seule alternative médicamenteuse chez les enfants de plus de 6 ans, en l’absence de fièvre et pendant 2 jours maximum. Les feux sont orange aussi pour la personne âgée chez qui le métoclopramide et la dompéridone doivent être évités, et la métopimazine utilisée avec prudence.

De façon générale chez l’adulte, la HAS estime « qu’en raison du risque d’effets indésirables cardiaques graves (arythmies ventriculaires, morts subites cardiaques) et de troubles neurologiques liés à ces molécules », le traitement des nausées et vomissements doit rester avant tout étiologique et que la prescription d’un antiémétique ne devrait être envisagée qu’en cas de « vomissements ayant à court terme des complications graves ou très gênantes », en respectant une posologie et une durée de traitement les plus faibles possible, 1 semaine voire 5 jours pour le métoclopramide. Manger des aliments tièdes ou froids et en petites quantités peut limiter aussi les nausées.

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