Vaccin Ixchiq : gratuité pour les Réunionnais fragiles

L’épidémie progresse sur l’île, où 3 245 cas autochtones de chikungunya ont été enregistrés entre le 1^er janvier et le 23 février 2025, dont 1 300 rien que pour la semaine du 17 au 23 février.

Pour y faire face l’agence régionale de santé (ARS) La Réunion va mettre en place un « financement exceptionnel et motivé par l’urgence, afin de pouvoir proposer gratuitement la vaccination aux cibles prioritaires visées par la Haute Autorité de santé (HAS) », a indiqué la Direction générale de la santé (DGS) le 5 mars à l’agence de presse médicale APM News. Car pour l’heure le vaccin Ixchiq n’est pas remboursé.

Les bénéficiaires du vaccin

Saisie en urgence par la DGS, la HAS a pris en compte le nombre limité de doses de vaccin Ixchiq disponibles à court terme (10 000 doses, avec une possible montée en charge de 30 000 doses) et mobilisables à moyen terme (100 000 doses) pour définir les personnes prioritaires. En l’absence à ce jour de cas de chikungunya à Mayotte, le territoire de La Réunion est seul ciblé dans un premier temps.

Compte tenu du caractère prolongé d’une immunité naturelle, la HAS recommande de « vacciner en priorité les personnes à risque de forme grave qui n’ont jamais eu de diagnostic clinique ou biologique d’infection (sur la base de l’anamnèse du patient), sans toutefois recommander un dépistage pré-vaccinal ».

Les personnes âgées de 65 ans et plus, en particulier celles avec des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, respiratoires, rénales, hépatiques ou neurovasculaires), seront les premières à être vaccinées. Suivront les personnes âgées de 18 à 64 ans avec comorbidités. Les professionnels de la lutte anti-vectorielle sont également considérés comme prioritaires à court terme en raison de leur rôle crucial dans la gestion de l’épidémie.

Pour mémoire, Ixchiq est contre-indiqué chez les sujets immunodéprimés. La HAS ne recommande pas son utilisation chez la femme enceinte.